La Directrice de l’Académie d’enseignement de Bamako rive gauche, Koné Rakiatou Dia s’adressant aux femmes : « Vous êtes la vie, vous êtes l’humanité et les gardiennes des valeurs ancestrales »

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A l’instar des autres pays, le Mali a célébré, le mardi 8 mars dernier, la Journée internationale des droits des femmes. Ainsi, les femmes de l’Académie d’enseignement de Bamako rive gauche ont  magnifié l’évènement à travers une conférence-débats sur le thème : « Suivi parental et performances scolaires des élèves ». La cérémonie d’ouverture était présidée par la Directrice de ladite académie, Koné Rakiatou Dia en présence des différents Directeurs des Centres d’animation pédagogique (CAP) et plusieurs personnalités du monde scolaire. Une occasion pour la directrice de louer la bravoure des femmes et filles du pays.

Presque toutes en uniforme, elles étaient nombreuses dans la salle de conférence de l’Académie d’enseignement de Bamako rive gauche. Même si quelques hommes ont bien voulu être à leurs côtés, ces enseignantes et responsables du monde scolaire ont célébré la Journée internationale de la femme à travers une conférence débat, des mots de reconnaissance aux efforts des femmes et des filles maliennes dans la construction du Mali, voire des hommages à des illustres disparues comme Aoua Keita, l’ex-première dame Adam Bah Konaré…

Dans son allocution, la directrice, Koné Rakiatou Dia s’est penchée sur l’importance, le rôle et la place que celles-ci jouent dans l’émergence du Mali. « Avec vos mains protectrices, vos mots adoucissants, vous avez le pouvoir de transformer le monde à votre guise », a-t-elle révélé aux femmes maliennes. À ses dires, la célébration du 8 mars, Journée de la femme, doit marquer le début d’une nouvelle ère dans la refondation du pays.

Avant d’inviter les femmes et les filles du pays à ne pas se minimiser, mais à plutôt continuer à se battre comme les hommes. Cela, pour l’amélioration de leurs conditions de vie nécessitant la prise en compte de leurs doléances lors de la prise des décisions. Aussi, la directrice de l’académie se dit rassurer que les femmes ont, en terme de savoir, tout ce qu’il faut pour pouvoir se tenir débout aujourd’hui. « Les compétences, nous en avons et sommes capables de relever les défis pour redynamiser le système éducatif. L’éducation est une des grandes priorités du Gouvernement malien. Et la refondation du Mali passe par un système éducatif performant, inclusif et apaisé », a-t-elle confié aux invités et partenaires présents.

Au-delà du thème national choisi pour cette année : « Rôle et place de la femme dans la refondation du Mali », la directrice souligne que son académie a décidé de débattre sur un thème en rapport avec l’éducation à savoir : « Suivi parental et performances scolaires des élèves ». Une thématique qui, dit-elle, est importante pour tous les acteurs de l’éducation. À cette occasion, la conférence débat a été animée par trois dames notamment Coulibaly Fatoumata Diarra, Maiga Fatoumata Baba Amidié et Maiga Safiatou Niafo. Dans leurs interventions, ces dernières ont rappelé que la journée de la femme ou encore Journée internationale des droits des femmes est célébrée chaque 8 mars dans le monde entier. D’après elles, cette journée immortalise le combat héroïque des femmes pour l’obtention de leurs droits fondamentaux notamment la santé, l’éducation, le travail… « Les femmes et les filles jouent un rôle vital pour surmonter les plus grands défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Elles doivent, par conséquent, être entendues et valorisées afin que leurs points de vue et leurs expériences soient pris en compte et partagés par tous », sollicitent les conférencières.

Se prononçant sur le thème, elles estiment que le suivi des élèves par les parents compte beaucoup dans leur réussite à l’école. Selon elles, le suivi parental est une démarche entreprise par un parent pour comprendre ce qui ne va pas avec son enfant. Ce, afin de l’orienter de manière à corriger les insuffisances constatées. Sans le suivi des parents, la réussite de l’enfant sera difficile. Or, déplorent-elles, il s’est avéré que beaucoup de parents n’ont pas le temps de vérifier, de corriger ou d’orienter les enfants. Les élèves sont confrontés à une bassesse de niveau criarde. Ils ne lisent pas et rares sont ceux qui sont performants. D’où le choix du thème « suivi parental et les performances scolaires des élèves », ont-elles évoqué avant d’inviter les parents à s’impliquer dans le suivi des enfants.

Boubacar PAITAO

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