Processus de paix au Mali : Des efforts restent à fournir dans la mise en œuvre de l’accord

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20 juin 2015-20 juin 2018, l’Accord pour la paix et la réconciliation national issu du processus d’Alger a trois ans d’existence. Malgré certains progrès réalisés dans sa mise œuvre par les acteurs (gouvernement malien, mouvements armés et la médiation internationale) dont la mise en place des Agences de développement régional (ADR), des efforts restent à fournir tels que le désarmement et le cantonnement des combattants des groupes armés.

 « Malgré certains progrès récents, le rythme actuel d’application de l’Accord risque à long terme, s’il reste inchangé, de porter atteinte à sa crédibilité et aux possibilités qu’il offre en tant qu’instrument de paix durable », a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres dans son rapport trimestriel en date du 6 juin 2018 sur la situation au Mali.

Outre Antonio Guterres, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), lui-même, reconnait que des défis restent à surmonter. A l’occasion du troisième anniversaire de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le président IBK a fait un appel pour la mise en œuvre de l’accord signé depuis juin 2015 à Bamako.

Dans son discours, le président IBK a mis l’accent sur les quatre volets de l’accord qui sont : les reformes politiques et institutionnelles ; la défense et la sécurité ; le développement économique social et culturel ; la réconciliation, la justice et les questions humanitaires.  Aux dires du président de la République, plusieurs points des différents volets furent mis en place.

Selon lui, en dépit des avancées, de nombreux défis se posent aux parties maliennes dans la mise en œuvre de l’Accord qui sont : l’opérationnalisation des bataillons du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) à Gao, Kidal et Tombouctou et le déploiement des patrouilles mixtes ; l’installation et le fonctionnement effectif des autorités intérimaires et des collèges transitoires, le retour de l’administration dans toute les régions du nord et le rétablissement des services sociaux de base.

Il faut noter aussi la mobilisation des financements annoncés lors de la  ‘’conférence internationale pour la relance économique et le développement du Mali ‘’ (paris le 22 octobre 2015) pour réaliser les engagements souscrits par le gouvernement malien dans l’accord ; la concrétisation du principe de l’inclusivité et son respect au sein des mouvements signataires de l’Accord (coordination et plateforme) et enfin le renforcement des actions de communication.

Pour le président IBK, l’une des perspectives de la mise en œuvre de l’accord est d’accélérer le processus de cantonnement et de DDR (Démobilisation Désarmement Réinsertion) /intégration, tout en prenant des réalités nouvelles créées par l’évolution de la situation.

Assitan Siga Fadiga, (Stagiaire)

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