Prostitution – Surprise sur… prise !

0

Le secteur de l’hôtellerie a le vent en poupe. Partout, dans la capitale et les régions, des hôtels, night –clubs et bars –restaurants prolifèrent, comme des jacinthes d’eau sur le Niger. A telle enseigne que certains d’entre eux sont devenus des nids de pratiques peu orthodoxes : le proxénétisme et une prostitution d’un style nouveau.

Dans cet hôtel, pourtant, huppé de la place – taisons son nom, par souci du ridicule -, les langues n’en finissent plus de se délier, depuis cette nuit fatidique du 19 Mai.

Certains de ces hôtels on le sait, sont réputés pour abriter des réseaux de trafic de « Chair fraîche ». Des prost…, pardon, des lycéennes et collégiennes y sont abonnées : elles y déposent leurs numéros de portable, auprès d’un « Associé », le plus souvent un employé de l’hôtel. Qui se charge de leur trouver un pigeon, pardon, un client. Une fois le client trouvé, l’entremetteur alerte l’abonnée, qui radine au quart de tour. Après négociation, le « marché » est conclu. Et la « dividende » à toucher, par le maquereau, est convenu d’avance. Ces tractations sont, toujours, menées à l’abri des regards et des oreilles indiscrets.

Et tout étranger au réseau est d’avance évité comme la peste. A noter que ces clients sont rodés aux combines de ce réseau, très discret. Et que parmi ces prostituées figurent des diandjigui. Des dames de la haute bourgeoisie qui ne sont plus à la fleur de l’âge, mais qui offrent leurs « services », soit pour arrondir leurs « faims » de mois, soit pour gagner assez d’oseille pour entretenir leur corps et leur garde –robe. Elles sont fonctionnaires, commerçantes, femmes d’affaires ou simples ménagères. Leurs ennemis jurés : l’âge et les rides, qu’elles ne cessent de camoufler, en vue de rester belles et juvéniles…

Nez à nez avec son épouse

Cette nuit –là, ce haut cadre, qui se présente au « guichet » de cet hôtel était non seulement un membre de ce cercle vicieux, mais il était connu des initiés. Puisque chaque samedi, c’est là qu’il venait se soûler d’ébats érotiques, afin de se remettre du travail éreintant de la semaine. Comme d’habitude, il s’adresse à son maquereau préféré : « Alors, dogo (petit frère), j’espère que tu m’as arrangé l’affaire, comme d’habitude ? ». Et le dogo, de le rassurer : « L’affaire est là où où tu sais, Koro (grand frère), pas de problème.

Mais tu as tardé aujourd’hui, je croyais même que tu n’allais pas venir ». Et le Koro de lancer, à la volée : « Oh, tu sais, les affaires ». Et de glisser une petite enveloppe à son maquereau, avant de se perdre dans les dédales de l’hôtel. En fait, le péché mignon de ce grotto, c’est sa propension pour les femmes d’âge mûr. Il a ses entrées et sorties dans l’hôtel, et dispose même d’un numéro de chambre à sa disposition… la « marchandise » l’y avait déjà devancé, et l’attendait, brûlante et impatiente. La chambre baignait dans une légère pénombre : une ambiance, dont raffole notre grotto.

Il y pénètre et referme la porte à double tour. Sa partenaire se prélassait sur le vaste lit, nue et offerte. Sans salamalecs, le gars se dévêtit à son tour et se jette sur sa proie… Une fois la chose consommée, il s’en va prendre une douche, se rhabille et tend une liasse de billets à la dame. Il appuie ensuite sur le contact et une lumière blanche envahit la pièce. Alors, il se retrouve nez à nez, avec… sa douce moitié ! Entendez, sa propre épouse, qui reste pétrifiée. Avant de ramasser ses effets à la hâte et de disparaître en catastrophe. Arrivée devant le hall de l’hôtel, certains clients (de vrais) la voyaient gesticuler et pester à haute voix : « Eh, Allah, né malola bi koi ! Mbé nin gnèfo tjoguodi ? ».

Traduction : « Oh mon Dieu, je suis toute honteuse. Comment vais –je expliquer cela ? » Expliquer ? Pas à son « marri », en tout cas. Puis que le scandale –qui n’en est plus un –a paru tellement comique au mari qu’il n’a pu s’empêcher de le relater, en détails, à un de ses amis. Et de fil en aiguille… Ce qui nous rappelle la vieille rengaine : « Oh, papa, quel scandale si maman savait ça !… ».

Le Viator

Commentaires via Facebook :