Restitution de l’enquête des ONG SIPRI et point sud auprès de 2097 ménages de quinze cercles des régions de Mopti et de Ségou

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71% des personnes interrogées considèrent que les autorités coutumières et religieuses sont plus impartiales en matière de décisions de justice

Les ONG SIPRI (Stockholm International PeaceResearch Institute) et Point Sud  ont présenté en fin  septembre dernier à Bamako,  les résultats préliminaires d’une enquête menée en févier 2019 auprès de 2097 ménages choisis de manière aléatoire dans quinze cercles des régions de Mopti et de Ségou.   Cette enquête  menée dans le cadre du projet triennal ‘’Mali-Centre pour la sécurité et le développement’’ financé par l’Union Européenne,  présente   un tableau pas assez  reluisant sur les  conditions de vie  des populations sondées.

Au titre des autorités étatiques 

Bien qu’elles bénéficient de la confiance des populations à 65%, elles sont absentes des localités sur le plan de la gouvernance. Il en a  de même des services sociaux de base (notamment les services sécuritaires et les voiries) qui sont peu présents dans lesdites localités. La raison de ces absences, explique-t-on dans le rapport, est que les  populations se tournent principalement vers les autorités coutumières et religieuses. 71% des sondés  les considèrent comme les plus impartiales en matière de décisions de justice.

Au chapitre du développement socio-économique, les résultats préliminaires de l’enquête révèlent que les populations du Centre du Mali sont à plus de 70% dépendantes des modes de production du secteur primaire. Ces modes de production, ajoute-t-on, sont dépendants de ressources précaires, à savoir les titres fonciers peu sécurisés (seulement 12% des sondés), de l’eau de pluie (77%), des activités économiques visant principalement à nourrir la famille (95%), plutôt qu’à l’accumulation de capital (1%) ou à l’amélioration des conditions de vie.

L’agriculture et le commerce sont les activités les plus affectées au Centre du Mali, 35%) pour la première et  31% pour la seconde. Dans les mêmes localités sondées en février 2019, 35% des populations se sentent en danger au plan sécuritaire.

Ces résultats préliminaires ont été présentés le 26 septembre 2019 à l’hôtel Salam en présence des autorités administratives et coutumières  des régions de Mopti et de Ségou, du Dr Grégory Chauzal du SIPRI et du Pr Mamadou Diawara, co-directeur de POINT SUD.

Djibril SAMAKE

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