Réunion hier du conseil national des prix : Quatre ministres s’expliquent sur les hausses des prix de certains produits

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A l’initiative du ministre de l’Industrie et du commerce, Abdoul Karim Konaté trois de ses collègues (Energie et l’eau, Elevage et pêche, Délégué chargé du budget) ont pris part, hier jeudi, à la Cité administrative, à la réunion ordinaire du Conseil national des prix pour expliquer à l’UNTM et aux consommateurs, les hausses des prix de certains produis de première nécessité tels que  la viande, les carburants, le gaz, l’électricité.  La réunion qui a eu lieu avec les autres composantes du conseil notamment des opérateurs économiques, a permis de mettre les uns et les autres au même niveau d’information par rapport à ces hausses dont certaines s’imposent au vu du contexte de crise qui a amené l’Etat à réduire la facture des subventions accordées sur ces produits.

Abdel Kader Konaté, ministre du Commerce
Abdel Kader Konaté, ministre du Commerce

Le Conseil national des prix est un organe consultatif créé par le gouvernement sur demande de l’UNTM pour suivre l’évolution des prix des produits de première nécessité. Certes le Mali a opté pour un système d’économie libérale, mais le gouvernement tient à veiller sur certains produits de grande consommation et consent souvent des efforts financiers pour maitriser les coûts de ces produits. Mais avec la crise que traverse notre pays, ce dispositif connait des difficultés. Conséquence : les prix de certains produits ont connu une augmentation à l’image du gaz butane, des hydrocarbures, de l’électricité, de la viande. Face à cet état de fait, l’UNTM, dans le cadre de ses missions de sentinelle des conditions de vie des travailleurs en particulier et de la population en général a adressé, le 19 avril, une correspondance au ministre de l’Industrie et du commerce pour attirer son attention et souhaiter une réunion du conseil national des prix.
Pour le ministre Abdoul Karim Konaté, le gouvernement est toujours disponible pour la concertation avec les acteurs sociaux. C’est pourquoi, il n’a pas hésité un seul instant  à convoquer  le conseil national des prix qui se réunit  de façon ordinaire chaque trimestre. Au vu des produits concernés par la hausse, le ministre de l’Industrie et du commerce s’est fait entouré de ses homologues de l’Energie et de l’eau, de l’Elevage et de la pêche et du Budget, Marimpa Samoura. Chacun d’eux a expliqué les raisons de la hausse en fonction de leurs domaines de compétences.
Selon le ministre Marimpa Samoura, la hausse du prix du gaz était prévue en 2013, seulement elle a été anticipée en septembre 2012 avec la crise.  Aussi, dit-il, pour ce produit l’Etat a fait un effort de 8 milliards de FCFA en 2012 pour le gaz que seuls 2% de la population utilise. Pour les carburants, il dira que l’Etat a perdu 38 milliards de FCFA en 2012. Concernant, la hausse, le ministre du budget d’indiquer qu”elle a été de 12% au niveau mondial mais qu’au Mali, elle a été de 3% à la pompe.
S’agissant de l’électricité, le ministre Makan Tounkara a insisté sur les difficultés que rencontre EDM-SA qui était en cessation de paiement à cause de la faible hausse des tarifs aux consommateurs entre 2001 et 2008, à l’augmentation des coûts des hydrocarbures sur le marché mondial et la vétusté des équipements.

Récemment EDM-Sa était à 68 milliards d’arriérés dont 22 milliards de FCFA pour les fournisseurs pétroliers. “Aujourd’hui pour l’équilibrer, il fallait une augmentation de 37%. Mais celle-ci n’a été que de 0 à 7% suivant les clients ” a souligné le ministre. Aussi, il a ajouté que l’Etat a fait cette année un effort de 40 milliards de FCFA pour soutenir la société contre 20 milliards en 2012.
Pour la viande, la ministre Diané Mariame Koné l’a justifié par le coût élevé de l’aliment bétail, l’exportation du bétail sur pied, la taxe d’abattage. Malgré tout, les uns et les autres sont optimistes que les prix des produits au Mali font partis des plus bas de la sous-région.
Youssouf CAMARA

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7 COMMENTAIRES

  1. Je ne comprends pas du tout l’etat et le gouvernement. Des bandes d’incomletents qui prennent des decisions sans concertstions et le prix conseil de regulation des prix est la assis sur leur C…sans rien faire. Nous sommes en periode de crise et la population peut a paine joindre les 2 bouts vous augmentez les prix en vous basant sur vos conneries d’echecs du passe. Les salaires sont minables alors le pays est riche. J’en veux a l’untm et les autres associations civiles. Battez le macadam bordel…..

  2. votre conseil national des prix est peut-être formé des illettrés, sinon, c’est à lui de dire au gouvernement qu’il ne peut pas comparer les prix du mali à ceux des autres d’autant que les revenus sont différents.
    dans un pays organisé, comment un état peut se lever et augmenter ou diminuer les prix sans concertations, c’est ridicule au mali, et c’est triste pour ce pays moyenâgeux.
    en défintive, à quoi sert votre conseil de prix, à rien du tout.

  3. ces ministres ne disent pas la vérité, comparer les prix du mali à ceux des autres revient, s’ils sont objectifs, à dire les salaires de ces pays par rapport au salaire du malien.
    le salaire des cadres maliens représente 30% du salaire d’un cadre sénégalais, 40% du salaire burkina faso, 20 à 25 % de celui de la rci, pour ne citer que ces exemples.
    alors, quand au mai, l’essence est à 750f et 885f au sénégal, le prix de l’essence du sénégal est moins cher que celui du mali.

  4. L’UNTM il s’agit pas de comprendre la hausse des prix (déjà fait et justifiée) il s’agit de voir comment compenser le plus dû à l’augmentation: une seule solution la grève pour équilibrer les salaires avec la moyenne des salaires des voisins de l’UEMOA (sous région)

  5. On ne cesse de nous parler de ça et depuis que de ça.Dans la sous region, les Maliens sont les mal payés et chaque fois on nous croire que nos produits sont les moins chers.C’est le comble de la méédiocrité et de la cécité intellectuelle.Comment peut-on comparer un travailleur Ivoirien, Sénégalais ou Burkinabé à celui d’un Malien.Cela revient à chercher un équilibre entre l’éléphant et le lièvre et le reste vous le savez.Qu’on cesse de nous distraire. Quelqu’un qui gagne en moyenne entre 28 000 à 45 000 F et l’autre entre 75 000 à 150 000F et qu’ils achetent respectivement le 50kg à 10 000 le 1er et 15 000F le second, lequel des deux a gagné? La cherté doit s’apprecier en fonction de pouvoir d’achat et non en foction du prix.Les économistes vous en diront plus.

    • merci, continuer à montrer qu’ils mentent au peuple.
      comment comprendre qu’en période de crise où rien marche, une économie exsangue, un état sérieux augmente des prix à la pelle. c’est parce qu’il a un peuple mouton.

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