Le Centre Salif Keïta (CSK) traverse une crise qui risque de le conduire à la catastrophe. Baisse des primes des joueurs, négligence des joueurs blessés, blocage des transferts des joueurs, manque de confiance entre l’encadrement et les joueurs, tels sont entre autres les maux qui minent le CSK.
A l’heure où nous sommes, bon nombre de joueurs du Centre Salif Keïta (CSK) n’ont plus envie de porter la maillot de ce club, suite aux nombreuses frasques des dirigeants.
Primo: les joueurs du CSK touchaient chacun une prime de 15 000 F CFA par match en cas de victoire, et rien pour les matches nuls et les défaites. Et depuis le début de la présente saison, les primes ont baissé. Les joueurs bénéficient de 5000F CFA comme prime de match gagné.
L’INNOVATION
Et l’innovation est que les remplaçants empochent seulement 2 500 F CFA en cas de victoire. Or, un joueur remplaçant peut souvent apporter plus à l’équipe que son titulaire. Aussi, faut-il rappeler, lors des matches difficiles, notamment CSK-Djoliba ou CSK-Stade Malien de Bamako, les primes de victoires pouvaient augmenter jusqu’à 80 000 F CFA. Mais cette année, les dirigeants ne promettent que 10 000 F CFA.
Secundo : certains joueurs avaient nourri l’intention d’aller dans d’autres clubs de la place tels que le Djoliba AC, le Stade Malien de Bamako, l’ASB ou le COB, ils ont été purement et simplement bloqués, les dirigeants ayant refusé de leur livrer le visa de sortie sans lequel les joueurs ne peuvent pas quitter leur club pour rejoindre un autre. Il était aussi prévu que certains joueurs allaient subir des tests à la faveur d’un éventuel transfert.
Mais les dirigeants ont mis ce projet à l’eau, arguant que s’il y a trop de départs, le club (CSK) risque d’être mis à genou. Ce qui est un acte d’égoïsme pur. Pire, certains joueurs appelés à l’équipe nationale des Aigles Espoirs ont été victimes de l’égoïsme des dirigeants qui ont demandé au coach, suite à un accord secret, de les écarter du groupe.
LES REACTIONS DES JOUEURS
Ces joueurs, ayant découvert les combines, ont décidé de boycotter des matches du championnat jusqu’en fin de saison. Tertio, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est qu’un joueur du club s’est blessé lors d’un match. Le club, sur instruction du président, a refusé de le traiter.
Ce sont ses parents qui se sont occupés de lui. Il s’agit d’un latéral gauche surnommé “Wané”. Chose qui a beaucoup touché les joueurs qui ont assisté à cette scène. Le CSK se classe aujourd’hui en 4ème position du championnat national de ligue 1 du Mali derrière le COB, le Stade Malien de Bamako et le Djoliba AC. Il y a quelques jours, le CSK se battait pour la 2ème place.
Mais avec les tensions qui couvrent au sein du club, il risque de perdre cette place si rien n’est fait d’ici la fin de la saison. Ce qui fait mal aux joueurs, c’est que l’encadrement ne leur fait plus confiance. En témoignent les événements qui se sont déroulés lors du match CSK-Djoliba comptant pour la 17ème journée.
Les joueurs ont été contraints de jurer avec la main sur le coran pour attester qu’ils n’ont pas vendu le match. Les genres de comportements ne sont pas dignes des bons dirigeants de club. Rappelons que le CSK a été créé en 1996 et deux saisons ont suffit pour qu’il monte en 1ère division.
Mais jusqu’ici, il n’a remporté aucun titre national. Sa prestation durant les trois dernières années laisse entendre qu’il peut faire mieux, mais les dirigeants restent statiques sans initiatives novatrices.
B.S.
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