Crise du football malien : Le Tas désapprouve de nouveau Mme Daou Fatoumata Guindo dite Mimi

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Que penser des montages grossiers des membres du Comité de normalisation de la Fédération malienne de football au motif d’une sulfureuse interprétation de la dernière sentence en date du Tribunal arbitral du sport (Tas) ?

Les membres d’un Comité de normalisation imposé au Mali par la Fédération internationale de football association (Fifa), nous disons simplement que les affaires de l’Etat ne se règlent pas au moyen de forfaitures et de cachoteries.

Le Conor n’a pas compris, malgré l’évidence, deux aspects de la situation que vit le football malien.

 L’un des plus grands cabinets d’audit de Suisse dont la renommée mondiale n’est plus à  démontrer, a effectué pour le compte de la Fifa, l’audit des comptes de la Fédération malienne de football. Le rapport de cet audit se trouvait avec le Comité de normalisation depuis le mois d’avril 2018 mais non publié. C’est seulement le 22 janvier 2019 que la Fifa sur la base de ce rapport a ordonné la mainlevée sur les subventions financières à la Fédération malienne de football. Ce faisant la Fifa a levé toute équivoque sur la clarté de la gestion financière du comité exécutif dirigé par Boubacar Baba Diarra.

Le 24 décembre 2018, le même Comité de normalisation, dans ses manœuvres dilatoires,  pour un dessein non avoué, a demandé au Tribunal arbitral  du sport (Tas) de procéder à une interprétation de sa dernière sentence en date du 15 novembre 2018.

Le but non avoué était de faire dire par le Tas un contenu qui ne traduit point son esprit. Pour le malheur de Mme Daou Fatoumata Guindo dite Mimi, le Tas lui donna, dans sa réponse, une leçon de probité morale qui dénote que lui Tas ne se rabaisse pas à un tel niveau pour défendre le faux. Ainsi, le 28 décembre 2018, est arrivée la réponse sans équivoque du Tas. Cette réponse, à la place de l’interprétation de la sentence sollicitée, a l’avantage d’être très claire, ne souffre d’aucune ambigüité ou équivoque et a l’avantage de préciser que la sentence vise uniquement la convocation et l’organisation d’une assemblée générale dans le format du 10 janvier 2015 avec les mêmes points à l’ordre du jour du 29 novembre 2016 à Sikasso.

Ensuite le Tas précise que l’interprétation ne saurait inclure des éléments qui sont intervenus postérieurement à la notification de ladite sentence. Sans conteste il devient évident que le Comité de normalisation a voulu “embarquer” volontairement tout le monde du football malien vers une prétendue interprétation erronée  de la sentence du Tas.

Une telle attitude prouve à suffisance l’existence d’un agenda caché du Comité de normalisation qui va à l’encontre, à l’opposé, des intérêts du football malien. Il devient alors très clair pour le monde du football, dans le contexte sociopolitique que notre pays traverse, que le dessein du Comité de normalisation n’est autre que de provoquer le chaos au bénéfice d’intérêts personnels, égoïstes et mercantiles.

Le pire et le plus regrettable est que le Comité de normalisation a, en son sein, des juristes émérites, censés être au-dessus d’un tel comportement plus digne d’ignares et de nécessiteux. Il est aussi regrettable qu’un intellectuel de très haut niveau, ancien président d’un grand club réputé pour sa rigueur dans le respect des textes, puisse s’époumoner dans un débat stérile sur les antennes de radio privée dans le but de jeter de la poudre aux yeux du public sportif sur la pertinence d’une interprétation erronée d’une sentence on ne peut plus claire tant dans la forme que dans le contenu. Par un tel comportement son club ne devrait plus se reconnaitre  en lui.

Le Tas, par sa réponse, a fait coup double. D’abord il a mis à nu la duplicité du Comité de normalisation et son dessein peu honorable ; ensuite il offre aux autorités maliennes des raisons plus que suffisantes pour révoquer cette équipe du Conor et la remplacer par de véritables membres soucieux du devenir du football malien.                                                                                  

 La Rédaction

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