Entretien exclusif avec Daba Modibo Kéïta, double champion du monde de taekwondo : “Si j’ai été champion du monde, les Aigles du Mali peuvent aussi être champions d’Afrique”

L’Indépendant : Salut Daba Modibo Kéïta, peut-on savoir les raisons de votre présence à la CAN ?

Daba Modibo Kéïta : Ma présence à Malabo pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN)  est une invitation personnelle du ministre des Sports, Housseini Amion Guindo. Je profite de cette occasion pour le remercier pour cette marque de considération envers ma personne.

Pour le ministre des Sports, il est bien normal en tant que champion du monde de Taekwondo que je vienne soutenir les Aigles du Mali afin qu’ils puissent voler haut. Donc, je dois soutenir, accompagner et pousser l’équipe nationale du Mali afin qu’elle puisse faire une belle prestation dans cette compétition.

 

Avez-vous échangé avec les joueurs ?  

Effectivement, j’ai beaucoup discuté avec le capitaine Seydou Kéïta et le vice-capitaine avant le match contre le Cameroun. J’ai donné mon état d’esprit par rapport à la compétition.  Je lui ai dit de croire en eux comme moi j’ai cru en moi même pour être champion du monde de taekwondo.

Il s’agit de donner le meilleur d’eux-mêmes pour défendre le drapeau national.  J’ai compris qu’il y a beaucoup d’amour et de sympathie au sein de cette équipe. Les joueurs sont très motivés.

Quel était le message clé?

Je pense que c’était très simple. Si Daba Modibo Kéïta fut champion du monde, vous aussi  vous pouvez être champions d’Afrique.

 

Avez-vous une relation particulièreavec Seydoublen ?

Bon, il est Kéïta, moi je suis Kéïta. C’est pour vous dire que les Kéïta sont liés d’une façon ou d’une autre. On se connait, il y a très longtemps. C’est un joueur très sympa. J’ai beaucoup  d’admiration et de respect envers lui. Je pense que c’est réciproque. Il était très heureux que je sois à leurs côtés. C’est donc à lui de pouvoir motiver son groupe en tant capitaine. Il a son mot à dire.

 

Que pensez-vous de la poule du Mali dans cette CAN?

Vous savez, quand moi je vais dans une compétition, je ne regarde même pas mes adversaires. Parce que je me dis, pour être champion, vous êtes contraint de battre le plus fort. Que ce soit la Côte d’Ivoire, le Cameroun et la Guinée, il ne faut pas se poser des questions. Pour moi, chaque match est une finale à jouer. Il faut se battre pour gagner. Je pense que toutes les équipes ont le même niveau.  Elles sont à la CAN parce qu’elles se sont qualifiées comme le Mali.

Que faites-vous maintenant ?

Je continue toujours avec mon taekwondo. Je n’ai pas arrêté. J’ai le prochain championnat du monde en mai prochain. Mais, le plus important pour moi, c’est les Jeux Olympiques de Rio en 2016.

 

Etes-vous confiant pour être aux Jeux Olympiques ?

Bien sûr. Je garde toujours le moral et je donnerai le meilleur de moi-même. Les qualifications se feront l’année prochaine. D’ici là, je continue ma préparation aux Etats Unis. J’espère que je serai prêt au moment venu.

 

Pouvez-vous nous parler de vos différents titres sur le plan international ?

Il est très difficile de parler sur les différents titres que j’ai remportés depuis ma carrière.  J’ai été champion d’Afrique puis champion du monde francophone. J’ai été aussi deux fois  champion du monde de taekwondo et meilleur combattant du monde et africain. Avec plusieurs Opens remportés. J’ai été  plusieurs fois champion du Mali.

 

Avez-vous un message pour le peuple malien ?

Le message que j’ai à lancer au peuple malien, c’est de prier  pour les Aigles du Mali afin qu’ils puisent aller le plus loin possible dans cette CAN. Cela pour la cohésion sociale. Je crois que cette victoire pourra apporter beaucoup de choses au Mali.

Réalisé par Alou BADRA HAÏDARA DEPUIS MALABO

 

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