Rénovation du Stade Ouezzin Coulibaly : Une vitrine de l’indépendance du Mali fait peau neuve

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Le président de la République du Mali, M. Amadou Toumani Touré, a inauguré dans l’après-midi de ce mercredi 29 décembre 2010, le stade Ouezzin Coulibaly de Bamako entièrement innové par le ministère de la Jeunesse et des Sports. La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre Modibo Sidibé et des membres de son gouvernement, du président du Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM), des diplomates et des autorités politiques et administratives de la capitale malienne.

Après la coupure du ruban symbolique par le Chef de l’Etat, le public qui avait fait massivement le déplacement a eu droit à une exhibition en cyclisme, un défilé des centres d’animation sportive du Département, à un match entre les anciens footballeurs et la presse sportive ainsi qu’à une opposition de deux équipes des centres d’animation sportive du Ministère de la Jeunesse et des Sports.

 

Construit en 1933, le stade Assomption a été rebaptisé par les autorités de la toute nouvelle République du Mali au nom d’un illustre pionnier des mouvements de lutte pour l’indépendance africaine : Ouezzin Coulibaly de la Haute Volta (actuel Burkina Faso). Unique complexe sportif du Soudan-Français (le Mali d’aujourd’hui) ayant en son sein un terrain de football, un terrain de basket-ball, une piste d’athlétisme et un vélodrome, le stade Ouezzin  a fait les beaux jours du sport malien. Il a été l’un des tout premiers stades de compétitions officielles du pays.

L’infrastructure ainsi rénovée pour près de 1 milliards F Cfa (986 719 778 F CFA), sur le budget national, est dotée de toutes les commodités. En effet, elle comprend un terrain de football gazonné, un bloc administratif, une tribune ouest comportant une loge officielle et une tribune-est. Les deux tribunes ont une capacité totale d’environ cinq mille places. Le stade Ouezzin dispose désormais aussi d’un salon VIP, une salle polyvalente, deux salles d’hébergement, quatre bureaux, des vestiaires joueurs et arbitres, une salle de soins, une cabine de pilotage, une cabine de presse, quatre pylônes de projecteurs et un tableau électronique. Les travaux de rénovation ont été réalisés par la société malienne, ECONI, sous le contrôle de l’Agetip.

Pour le Ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hamane Niang, avec cette rénovation, «le stade Ouezzin Coulibaly peut enfin faire valablement face aux missions qui lui sont dévolues à savoir, offrir un cadre adéquat à la pratique des activités physiques et sportives ainsi que promouvoir les loisirs sportifs et culturels».

A l’attention des fédérations nationales sportives et des sportifs, le ministre Niang a souhaité, «après tous ces efforts fournis, tant au plan des ressources humaines qu’au plan financier pour donner à cet emblématique stade une fière et coquette allure, nous souhaitons que, par votre bienveillante implication, il retrouve son ambiance d’antan au moyen des activités sportives, artistiques et culturelles d’envergure nationale et internationale».

Dans l’agenda du Ministère de la Jeunesse et des Sports, la rénovation du vélodrome, structure importante dans l’historique du stade Ouezzin et de la piste d’athlétisme constituera  le prochain chantier afin de booster le sport de masse et le sport scolaire et universitaire.

Le Président de la République, S.E.M Amadou Toumani Touré, n’a pas caché son admiration et sa satisfaction. «J’ai vu un beau Stade complet doté de toutes les commodités avec une belle pelouse. Il va falloir veiller ensemble à maintenance de ce joyau sportif», a indiqué le président Amadou Toumani Touré.

Avant l’indépendance et la construction du stade Bouvier rebaptisé «Mamadou Konaté», outre les compétitions sous régionales, le stade Assomption a abrité les rencontres locales de football, de basketball, d’athlétisme et de cyclisme. Le stade Ouezzin Coulibaly a aussi servi de cadre, entre 1980 et 1990, à la coupe corporative, aux compétitions scolaires, universitaires et militaires. Une vocation à laquelle il peut à nouveau faire face.

Moussa Bolly

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