Euro 2016 – France : les Bleus, si près du bonheur

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La tristesse de Gignac, Martial et Griezmann à l'issue de la défaite face au Portugal après prolongation. © AFP PHOTO/ PATRIK STOLLARZ
La tristesse de Gignac, Martial et Griezmann à l'issue de la défaite face au Portugal après prolongation. © AFP PHOTO/ PATRIK STOLLARZ

La défaite face au Portugal (0-1), si cruelle soit-elle, ne doit en aucun cas faire oublier la vague d’enthousiasme qu’ont soulevé les Bleus.

Ce dimanche soir, trois minutes ont fait basculé un match. Trois minutes de trop, trois minutes irrespirables, trois minutes injustes. Deuxième mi-temps des prolongations. Moutinho se jette au sol après un prétendu contact au visage. Il n’en est rien mais l’arbitre lui offre un coup-franc (107e). Une poignée de secondes plus tard, même sanction pour Koscielny. En cause, une prétendue main aux abords de la surface de la part du Gunner. Il s’insurge et les ralentis lui donne raison : c’est Eder qui touche le ballon de la main. Le joueur de Lille ne le reconnaîtra pas. Une minute plus tard et une barre transversale de Guerreiro, le même Eder trompe Lloris (1-0, 109e).

Comme une forme d’injustice

Il y a une forme d’injustice criante mêlée à l’incapacité de comprendre pourquoi une équipe qui frappe 18 fois au but dont une fois sur le poteau et qui conserve le ballon à 56,4 %  peut perdre contre une équipe dont le football est loin, très loin, d’être le plus flamboyant du football mondial. Le Portugal, troisième de son groupe, vainqueur d’un seul match en 90 minutes est donc sur le toit de l’Europe.

L’histoire ne retiendra ni le changement de format de la compétition, ni la beauté du jeu des Croates, ni la force tactique de l’Italie d’Antonio Conte, ni le poteau de Gignac dans le temps aditionnel. Le Portugal est le seul pays à être gravé sur le trophée Henry Delaunay, et s’offre le luxe de le faire en terre tricolore.

Malheureusement, il n’en faut plus qu’un à la fin

On aurait tant aimé profiter un peu plus de la joie simple et débordante de Griezmann et de Pogba, de la gouaille d’Evra, de la complicité de Giroud et de Gignac, de la fraicheur d’Umititi et de Coman. On aura savouré que cette formation soit récompensée à l’issue de quatre semaines où cette bande de potes est parvenue à faire oublier à tout un pays des souvenirs moins joyeux et bien plus douloureux. Malheureusement, il n’en faut plus qu’un à la fin, les supporters de l’Atlético le savent autant que ceux des Bleus

Que retient-on d’une défaite ? Rien, sinon le goût amer d’avoir effleuré un rêve. Il reste l’écume des nuits heureuses, la soirée de l’espoir le 10 juin contre la Roumanie (2-1), la folie douce d’une soirée islandaise débridée (5-2), l’abnégation d’avoir mis à pied les champions du monde en titre et d’avoir enflammé le Vélodrome (2-0). Il reste surtout la certitude que ces jeunes hommes-là, pétris de talent technique et au mental d’acier, nous referont rêver, en club comme en sélection.

Lepoint.fr – 10/07/2016

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4 COMMENTAIRES

  1. Bravo au l’équipe DU Portugal.
    De toutes les facons je ne suis pas un supporter de vos blues.

  2. Euro 2016 – France : les Bleus, si près du bonheur
    Par maliweb -10 Juil 2016

    Ce fut une compétition sportive avec ses vérités sportives sur le terrain et non une quelconque manoeurvre y voir comme on en a l’habitude en Afrique. Compétition marquée:

    1- Par la version des séries battues: L’Allemagne qui sort l’Italie pour la 1ère fois, pour subir le même sort contre la France, et cette dernière contre le Portugal!
    2- Stratégie de minimaliste à la Portugaise, réussie aux équipes qui ont plutôt fermé rapport à celles qui ont ouvert le jeu!

    Au delà de cette réalité la défaite, c’est aussi une des lois du sport de haut niveau!Tous les grands sportifs ont connu ce moment de très grande douleur, souvent à chaudes larmes, avant de retrouver le sourire après.
    – Les Brésiliens au Maracanã à deux reprises contre l’Urugay en 1950 et l’Allemagne 2014
    – L’Allemagne et le but fantôme de Wembley 1966
    – Maradonna en 1982 et 1990
    – L’Angleterre en 1996 à donicile
    – L’Allemagne à domicile en 1988 et 2006 et en Angleterre en 1966
    – Les Italiens en 1990 à domicile
    – Les Espagnols en 1982 à domicile
    – Les Nerlandais à domicile en 2000
    – Messi avec 4 finales internationales perdues avec l’Argentine 2007, 2011, 2014, 2015
    – Les mêmes Portugais en 2004 à domicile…

    Pourtant ce sont là tous des grands pays de football.
    “Pour gagner, il faut accepter de perdre” Luis Fernandez!

  3. IL y a toujours une justice sur cette terre! Ils ont versé les larmes de CR7 qu’ils ont blessé exprès, mais ont oublié que cela à requinquer le reste de l’équipe.. D’ailleurs cette Euro est la victoire de la modestie face à l’arrogance…

  4. rappelez-vous: contre l’Allemagne la France est sorite victorieuse alors c’est l’Allemagne qui a fait le jeu. Autre chose, le France a agi dans l’intention de blesser Ronaldo l’empêchant de jouer pour pouvoir gagner. C’était le même scénario en 1998 lors de la finale du mondial, quand a la veille a France, par ses manœuvres a empêché Ronaldo de jouer. Cette année-la, elle avait gagne. Cette année, elle a été victime de son injustice. Vive la justice.

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