La synergie des syndicats de l’Education suspend son mot d’ordre de grève : tout ça pour ça !

19 Mai 2019 - 17:04
19 Mai 2019 - 17:04
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La synergie des syndicats de l’Education suspend son mot d’ordre de grève : tout ça pour ça !
Le gouvernement malien et la synergie des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 sont parvenus le samedi 18 mai à un accord après près de cinq mois d’arrêt de cours dans les écoles. Ce dernier suspend son mot d’ordre de grève de 27 jours ouvrables en date du 6 mai. -Maliweb.net- Soulagement. C’est le sentiment qui domine après la signature du procès-verbal de conciliation entre le gouvernement et la synergie des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016. Après plusieurs rounds de négociations, les deux parties  sont finalement parvenues à un accord le samedi le 18 mai. La synergie des syndicats de l’Education signataires du 16 octobre 2016 suspend en conséquence son mot d’ordre de grève de 27 jours ouvrables en date du 6 mai. Ce préavis était le dernier d’une longue série de grève observée par les syndicats de l’Education. Pendant des mois, l’Exécutif a tourné en rond et n’avait voulu rien entendre. Le gouvernement de l’époque jurait la main sur le cœur qu’il n y’a pas d’argent pour faire face aux revendications des enseignants. Avec dédain et mépris, la ministre chargée du dialogue social de l’époque a même jugé « excessif » les prétentions des enseignants. Ce qui était une manière maline pour elle de mettre le peuple sur le dos des enseignants. Mais peine perdue. Face à la détermination de  la synergie des syndicats de l’Education signataires et sachant plus qu’il n y’a pas  d’autres issues le gouvernement a fini par laissé du lest. Contraint et acculé de toute part, il a finalement accordé 20 000 Fcfa comme prime d’indemnité de résidence échelonnée sur deux ans et applicable à partir du 1er janvier 2020. Ce qui constituait l’un des points d’achoppement entre les deux parties. Il a aussi accepté d’octroyer une prime de documentation payable une fois par an au mois d’août, applicable dès cette année. Sur les dix points de revendication, les deux parties sont tombées d’accord sur huit points, un point d’accord partiel et un point concédé par les syndicats. Tout ça pour ça ! Pourquoi avoir attendu maintenant pour chercher des compromis ? Où le gouvernement comptait sur l’usure du mouvement ? Quoiqu’il en soit, cette grève a été une perte de temps inutile pour les élèves qui ont été sevrés  de cours pendant plus de cinq mois. Un temps qui ne sera certainement jamais rattrapé même si les deux parties affirment vouloir sauver l’année scolaire dont la fin est initialement prévue pour le 30 juin. Ce qui est une illusion. Sinon on n’a pas besoin d’être un pédagogue pour savoir que le temps perdu sera préjudiciable pour le reste du cursus scolaire des impétrants. Mais comme nous sommes au Mali où rien ne se fait comme ailleurs, l’on peut espérer. Abdrahamane Sissoko/Maliweb.net

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