Le bureau du comité syndical CSTM de l’Hôtel Sofitel Amitié de Bamako exige de la Direction de l’établissement l’ouverture immédiate des négociations au plus tard le 22 septembre 2007. Et à défaut, le bureau syndical décide “de faire observer par les camarades travailleurs de Sofitel Amitié une grève de 48 heures à partir du 04 octobre 2007 à 00 H au 06 octobre 2007 à minuit”.
A cet effet, nous avons rencontré Diallo Cheick Amadou, secrétaire général du comité syndical de la Confédération syndicale de l’Hôtel Sofitel de l’Amitié et Kalossi Sidi Boubacar, secrétaire chargé des revendications et aux conflits. Ils ont donné la situation qui prévaut au sein de l’établissement hôtelier
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POURQUOI LE PREAVIS DE GREVE ?
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Au jour d’aujourd’hui, le comité syndical a été mis en place conformément aux dispositions législative et réglementaire en République du Mali. Le droit d’association est reconnu par les dispositions de l’article 262 du code de travail. Dans le cadre de l’exercice de ses fonctions syndicales à savoir les fonctions représentative, normative, revendicative, sociale et éducative, le comité se trouve confronté à une situation d’arbitraire par rapport à l’acte posé par la Direction.
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Ils sont : les pressions que subissent les membres du bureau à travers la distribution des demandes d’explication non justifiées, la violation du règlement intérieur de l’établissement par la Direction qui stipule que la réponse à une demande d’explication ne peut excéder un délais de 72 heures mais en retour exige à ce que la demande donnée soit répondue le même jour.
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LA PRESSION ET LES EXCES DE LA DIRECTION
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Pour les deux intervenants, les devoirs qui sont les leurs sont exercés au bénéfice de l’intérêt collectif qu’il défend. Dans ce cadre, tout à fait l’égal, nous avons entrepris des démarches légitimes, afin que la fonction normative s’accomplisse. Nous avons remarqué que nous avons une direction en face qui n’est pas de bonne foi. Ce que nous considérons comme une atteinte à notre souveraineté.
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Au lieu de s’apprêter à recevoir le comité syndical qui est un partenaire social pour prendre en compte les doléances que le bureau du comité a posées au nom de tous les employés, la direction a brandi l’épée de Damoclès et continuera à mettre une pression forte sur les responsables syndicaux.
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“Cela se justifie par une première demande de renvoie de son secrétaire général que je suis”, a dit un de nos interlocuteurs. Aujourd’hui, ils continuent sur la même lancée en nous adressant une pluie de demandes d’explication pour des motifs non justifiées. Les demandes n’ont rien à voir avec le cadre du travail.
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Et pire, on a adressé une demande d’explication au secrétaire général du bureau parce que nous avons affiché nos doléances dans les locaux de l’Hôtel. En guise de réponse, nous avons répondu: “ M. le Directeur, en ma qualité de secrétaire général du comité syndical du CSTM de l’Hôtel Sofitel de l’Amitié je vais répondre à votre demande d’explication”.
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Toujours dans sa réponse, le comité syndical soutient que le comité CSTM a été mis en place conformément aux dispositions législative et réglementaire en République du Mali. “Le droit d’affichage est reconnu par l’article 262 du code de travail. Nous sommes indignés, M. le Directeur que vous continuez de nous traiter de sauvages. Mais malgré tout, nous proposons le cadre de dialogue social à Monsieur le Directeur pour assurer un climat de confiance, de paix et de justice”.
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Depuis plus d’un mois, nous avons adressé des courriers à la Direction pour l’ouverture des négociations. Mais hélas, ils sont restés sans réponse. Ce qui est en contradiction avec la convention 98 de l’OIT relative à la liberté de négociation que notre pays a ratifiée.
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DES AUTEURS DES EXACTIONS
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Pour le comité syndical, les auteurs de ces exactions sont connus. Il s’agit de : du Directeur Général de l’établissement, Jean Marc Schnel, à travers la demande d’explication adressée au camarade Diallo. Le deuxième n’est autre que le chef de cuisine, M. Favier Pascal.
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En outre, le comité syndical est remonté contre l’attitude de la Direction de l’Hôtel. Cela s’explique par le fait qu’elle refuse de donner une suite adressée à elle par le syndicat pour l’ouverture des négociations reconnues par la convention 98 de l’OIT et les dispositions de l’article 262 du code du travail. Le dernier courrier adressé au Directeur Général date du 31 août 2007 ; il est relatif à la prise en charge de son cahier de revendication.
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Enfin, le comité syndical CSTM maintient son préavis de grève et interpelle les autorités du Mali par rapport à la situation d’arbitraire dont sont victimes les employés de l’Hôtel Sofitel. Si nos doléances ne sont pas prises en compte, nos irons en grève du 04 au 06 octobre, martèlent nos interlocuteurs.
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Mamadi TOUNKARA
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21 septembre 2007
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