L’hélicoptère de Poutine visé par des drones ukrainiens, assure Moscou

La visite de Vladimir Poutine dans la région de Koursk, récemment reprise dans son intégralité aux forces ukrainiennes, aurait-il pu lui coûter cher? Le commandant militaire Yury Dashkin affirme en tout cas à l’agence de presse russe TASS que son hélicoptère s’est retrouvé “à l’épicentre” d’une attaque de drone ukrainienne “à grande échelle”.

Il n’est pas possible de vérifier cette information de source indépendante, mais Yury Dashkin décrit une opération sous haute tension afin de préserver la sécurité du président russe.

“Nous avons assuré la sécurité de l’hélicoptère présidentiel”
Ce jour-là, Vladimir Poutine s’était plus précisément rendu à Kourtchatov, où se trouve une centrale nucléaire, à mi-chemin entre la ville de Koursk et la frontière ukrainienne. C’est au cours de ce déplacement qu’aurait eu lieu l’incident.

“L’intensité de l’attaque lors du vol du commandant en chef au-dessus du territoire de la région de Koursk s’était considérablement accrue. Nous avons donc simultanément mené une bataille de défense aérienne et assuré la sécurité de l’hélicoptère présidentiel”, précise le commandant à la chaîne de télévision publique Rossiya-24. Vladimir Poutine n’aurait ainsi jamais été en réel danger.

Vrai ou faux?
Reste à savoir si cette attaque était bien réelle. Aucune preuve n’a été donnée de cette attaque et Kiev n’a pas confirmé les dires de Yury Dashkin. Or Moscou aurait intérêt à mentir. Non pas tant pour montrer à la population russe l’efficacité des systèmes de défense du pays, mais plutôt pour peser dans la campagne communicationnelle que mènent actuellement la Russie et l’Ukraine.

Depuis que Donald Trump est arrivé au pouvoir et force Moscou et Kiev de mener des négociations de paix, les deux capitales ennemies tentent de montrer qu’elles sont victimes des provocations de l’autre. Sous-entendu: nous, nous voulons la paix, pas le camp d’en face. En l’occurrence, avec l’histoire de l’hélicoptère de Vladimir Poutine, Moscou pourrait à nouveau se présenter comme une victime, et tenter de convaincre notamment Donald Trump de lâcher Kiev.

Le Kremlin pourrait d’autant plus ressentir ce besoin que le président américain continue de tenir une position erratique sur l’Ukraine. Un jour il critique Kiev, puis l’autre Moscou. Ce dimanche, Donald Trump a affirmé que Vladimir Poutine “est devenu complètement fou”, alors que la Russie venait de mener une série d’attaques meurtrières contre l’Ukraine.

Source: https://www.7sur7.be/