Affaire » Me Touré Aïda Niaré » :rnAssassinats en série causés par la ministre de la Justice et les Avocats

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Après l’inhumation le 26 Juillet dernier à Bamako de  Mme Touré Aida Niaré, avocate au Barreau malien, on enregistre une vague de décès au niveau des Hôpitaux de la capitale et de Kati, en raison de la grève illimitée lancée par tous les syndicats du monde médical depuis le mercredi dernier, suite à l’arrestation, la veille, de leurs collègues Dr Mohamed Keita, chirurgien et de Mme Dembélé Salimata Dao, accusés par la famille de la défunte, et soutenue par le barreau, de s’être rendus coupables d’un homicide involontaire. Il s’agit d’un bras de fer dont les victimes, d’ores et déjà, se compte par dizaines dans la capitale et ses environnants.

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En effet, suite à l’arrestation de leurs collègues le Dr Mohamed Keita, et Mme Dembélé Salimenta Dao, tous travaillant au service d’Oto-Rhino-Laryngologie (ORL) de l’Hôpital Gabriel Touré, les comités syndicaux  (syndicat national de la santé et de l’action sociale et le syndicat autonome des cadres médicaux) des hôpitaux Gabriel Touré, Point G, et des Centres de Référence des six communes de Bamako, ont décrété depuis le mercredi dernier une grève illimité jusqu’à l’obtention de la libération inconditionnelle de leurs camarades de service.

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Tout est parti, il faut le rappeler, d’un évènement ordinaire, n’eût été niveau social de la défunte, une avocate du Barreau malien, Mme Touré Aida Niaré, admise d’urgence le 22 juillet pour des gênes respiratoires dues à une noix de cola restée en travers la gorge. Mais comment expliquer un tel accident ? La réponse est que la noix avait été avalée sur prescription d’un marabout pour des fins de sacrifices propitiatoires. La victime a été d’abord transportée dans une clinique de la capitale qui l’a référée à l’hôpital Gabriel Touré. Là, les médecins ont décidé une intervention chirurgicale au niveau de sa gorge. Cette opération va échouer puisque la patiente s’est montrée allergique au produit anesthésiant et va même piquer un arrêt cardiaque. Elle sera réanimée à l’aide d’appareils, puis évacuée sous ordre de son mari, le lendemain sur Paris où elle a trouvé la mort le surlendemain. Elle a été enterrée le 26 juillet dernier à Bamako et sa famille, en bonne musulmane, dans un premier temps, s’était résignée devant le fait accompli de Dieu.  Mais elle change d’avis et introduit une plainte pour connaître, dit-on, les vraies circonstances du décès.

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En cela, elle aurait été influencée par les rumeurs faisant état d’une surdose dans l’administration des produits anesthésiants, ce que les médecins rejettent. Au même moment, le Dr Mohamed et son assistante sont arrêtés et jetés en prison. Depuis, les médecins de la capitale et environs ont entamé une grève illimitée, après avoir adressé une correspondance à la ministre de la santé, Mme Maiga Zenab Mint Youba. Ainsi, depuis le mercredi, c’est un service minimum qui est assuré par des médecins militaires. Les hôpitaux sont paralysés, avec comme conséquence des morts en série. Déjà, rien que la journée de mercredi, cinq morts ont été enregistrés et hier, une source médicale faisait état de plus d’une trentaine de morts à travers la capitale, sans compter ceux de Kati et du Point G. Il ne s’agit là, ni plus ni mois, que d’assassinats car les différentes parties, notamment les avocats et les avocats ne sont pas du tout préoccupées par le sort des pauvres qui n’ont pas les moyens d’aller se faire soigner dans les cliniques privées ou à l’étranger. D’ailleurs, combien sont-ils à mourir des erreurs et des fautes médicales, sans que personne crie au scandale ? Décidément,  au Mali, la mort n’est pénible que pour les riches.

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M Daou

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 (10/9/07)

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