Interdiction de circuler à moto d’un village à un autre : Après Ségou, la mesure étendue à la région de Mopti

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Face à l’insécurité grandissante et les nombreuses attaques très souvent perpétrées par des individus à motos, le Chef d’état-major général des Armées a décidé d’interdire la circulation des engins à deux roues d’un village à un autre depuis le 20 février dernier dans certaines localités de la région de Ségou. Même si la mesure divise, car pour certains, elle rend la vie dure pour les populations qui vivent aux dépens de ces engins très utilisés pour les voyages, force est de constater qu’elle est en train de porter ses fruits. Car depuis sa mise en œuvre, le taux d’attaques terroristes à moto a considérablement diminué. C’est fort de ce constat que le gouvernement a décidé d’étendre la même mesure à la région de Mopti. Mais, la particularité pour cette région est que la mesure concerne toutes sortes de d’engins avec un intervalle de temps bien précisé.

Dans le but d’améliorer la situation sécuritaire dans la région de Ségou, le Chef  d’état-major général des Armées du Mali en coordination avec les autorités administratives, a décidé d’interdire temporairement depuis le 20 février dernier, la circulation des engins à deux roues (tous cylindres confondus) d’un village à un autre dans les localités de Ké-Macina, Niono, les communes de Bellen, N’Komandougou,(sous-préfecture de Douara) et  le cercle de Ségou. Après un constat satisfaisant sur la réduction du taux d’attaques terroristes pour la région de Ségou, un mois après la mise en œuvre de la mesure, le gouvernement à travers une décision du gouverneur de la région de Mopti, a décidé d’étendre la même mesure dans la région de Mopti. La mesure pour la région de Mopti, contrairement à Ségou, concerne les engins de toutes catégories (véhicules, engins à deux roues et 3 roues). Et s’applique dans un intervalle de temps bien déterminé. C’est-à-dire de 18 heures à 6 heures du matin selon un communiqué du gouverneur de la région de Mopti, Colonel Sidiki Samaké. L’exception est faite pour les véhicules et engins à deux roues des forces armées et de sécurité ainsi que des sapeurs-pompiers.

La mesure est intervenue à la suite d’un constat amer sur l’utilisation par les terroristes dans ces localités de motos pour mener leurs attaques contre les forces armées et de sécurité ainsi que contre de paisibles citoyens. En utilisant ces engins à deux roues, ils peuvent facilement se fondre dans la population pour commettre leurs forfaits sans se faire prendre. C’est pourquoi, les autorités ont décidé d’interdire l’utilisation de ces engins d’un village à un autre. Et toutes les personnes qui se hasarderaient à violer ladite mesure seront considérées automatiquement comme des potentiels terroristes. Ce qui va réduire certainement leur capacité de nuisance dans cette région où le radicalisme religieux est en train de prendre de l’ampleur.

Modibo Dolo

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3 COMMENTAIRES

  1. Non seulement la mesure n’est pas efficace, elle augmente en plus le calvaire des populations qui se voient privés ainsi de l’usage de leur moyen économique. Messieurs les stratèges cherchez autre chose.

    • La mesure n’est pas “efficace “, proposez autres choses vous aussi. L’utilisation des motos n’est pas une fatalité. Seuls le Mali et le Burkina s’accrochent à çe moyen energivore comparé au transport en commun, et qui donne l’image de la misère improvisée.

  2. Nous allons attendre que des jihadistes en moto tuent encore à Kayes, Koulikoro et Sikasso pour étendre la mesure. Quant à Gao, Tombouctou et Kidal, l’état n’y a plus trop de pouvoir pour imposer quoi que ce soit.

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