Situation humanitaire à Kidal : Le dispositif très actif de la MINUSMA

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Situation humanitaire à Kidal : Le dispositif très actif de la MINUSMAProtection d’urgence, hébergement, nourriture, évacuations, soins de santé, la cellule mise en place par la mission apporte une assistance multiforme aux civils pris dans le piège.

 

 

La situation sécuritaire et humanitaire dans la ville de Kidal que les groupes armés occupent depuis le 21 mai, reste particulièrement précaire. Au regard de la situation, la MINUSMA et les partenaires humanitaires se mobilisent pour assister les populations civiles. A l’analyse de la situation qui prévaut dans la ville de Kidal, suite aux récentes violences qui ont fortement ébranlé la quiétude de la population et afin d’anticiper les déplacements de civils compte tenu de la tension qui s’élevait dans la ville, le bureau régional de la MINUSMA de Kidal a installé un dispositif comprenant, entre autres, une cellule chargée d’enregistrer et de traiter les demandes d’assistance et de protection venant de toutes personnes en situation de détresse, et celles cherchant la protection de la Mission.

Cette cellule reçoit et traite les appels téléphoniques, évalue les niveaux de risque avant de décider du type d’assistance nécessaire. Cette assistance peut en effet être un simple  accompagnement téléphonique des personnes se trouvant dans une situation ne nécessitant pas une exfiltration, soit un déplacement et une prise en charge des intéressés.

C’est dans ce cadre que la cellule de protection d’urgence a pris en charge et hébergé deux  femmes de la société civile qui ont été ensuite évacuées de Kidal à Bamako dans un avion de la MINUSMA le 20 mai. De même, la cellule a recueilli, hébergé et organisé l’évacuation sur Bamako et Gao d’un directeur régional en détresse, d’un médecin libéré par le MNLA, et de quatre agents du gouvernorat dont une femme.Parallèlement, la cellule a organisé l’évacuation de membres d’ONG internationales, de civils et de personnes vulnérables.

Les activités de la cellule se sont intensifiées à partir du 22 mai. De nombreux civils, victimes de représailles, de menaces ou craignant d’être la cible de maltraitances sont venus chercher refuge auprès de la MINUSMA. Accueillies par les militaires ou la FPU (Police ONU), ces  personnes ont été prises en charge, enregistrées et installées dans des tentes installées à cet effet.

A ce jour, 82 civils de cette catégorie ont été accueillis dont deux familles accompagnées de mineurs de 2 mois à 3 ans. Huit femmes ont été accueillies et protégées par cette cellule. Parmi ces personnes venues trouver protection auprès de la MINUSMA, 65 ont déjà été évacuées à Gao ou à Bamako à leur demande. 20  personnes en moyenne sont accueillies à l’intérieur du camp de la MINUSMA, nourries et protégées chaque jour depuis une semaine. Elles sont relocalisées à Gao quotidiennement.

Pendant leur séjour dans le camp de la MINUSMA, l’eau, les soins médicaux et la nourriture leur sont assurés soit sur les réserves du personnel civil de la MINUSMA, soit grâce au concours très précieux du Commandant des contingents militaires de la MINUSMA à Kidal.

Une collaboration active et constructive entre la cellule et les militaires de la MINUSMA a permis de faire face à une situation qui, sans ce dispositif, aurait pu entrainer de graves souffrances au sein de la population.

Au total depuis le 17 mai et les événements violents survenus dans le nord du Mali, OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies) a constaté le déplacement d’environ 4 000 personnes dans les régions de Kidal et Gao (environ 843 ménages, soit 4 215 personnes). Au moment des violences, et dans le cadre de l’assistance aux populations civiles, le déploiement rapide d’une équipe de 5 personnes de l’hôpital niveau 2 togolais de la MINUSMA a permis de faire face aux cas les plus critiques.

Depuis la réouverture de l’aéroport de Kidal, les vols opérés par la MINUSMA, UNHAS et ECHO ont pu reprendre, ce qui a facilité l’acheminement de l’aide humanitaire sur place.

La cellule mise en place pour leur protection continue ses activités, avec depuis le 25 mai une forte implication de OCHA qui a dépêché à Kidal un de ses fonctionnaires.

Par exemple, la distribution de nourriture par le PAM à travers ses partenaires locaux est actuellement en cours à Kidal. 81 tonnes de nourriture ont été distribuées le 24 mai de même que des rations suffisantes pour dix jours. 13 000 personnes ont déjà pu bénéficier de cette aide et 202 tonnes de nourriture sont actuellement en cours d’acheminement.

D’autres distributions auront lieu dans la ville de Kidal et fourniront un mois de rations aux personnes ayant besoin d’assistance. Le reste de la nourriture sera acheminé vers d’autres villes de la région de Kidal (Tessalit, Abeibara, Aguelhok, Timtaghene, Anefif, Essouk, Tin Essako) comme chaque mois. Au total, 31 000 personnes recevront de l’assistance au cours de la prochaine semaine.

Le retour au calme à la suite notamment de la signature du cessez-le-feu permet maintenant aux acteurs humanitaires de se redéployer sur le terrain et aux personnes qui s’étaient réfugiées dans les zones rurales autour de la ville de Kidal de commencer à rentrer chez elles.

(Source : MINUSMA)

 

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Violences de Kidal : LA MINUSMA ENQUETE

Depuis le 23 mai et  pour une durée de initiale de 10 jours, la MINUSMA a déployé une  mission d’établissement des faits composée de spécialistes de la Division des droits de l’homme, soutenue par la police des Nations Unies (UNPOL) pour conduire des enquêtes sur les violations graves des droits de l’homme commises lors des derniers affrontements à Kidal.

« Il faut chercher à établir la vérité et les responsabilités sur les violations ou allégations graves de violation des droits de l’homme commises à Kidal. Ce qui justifie l’envoi de cette équipe de la Division des droits de l’homme. D’autres allégations de violations du droit international, des droits de l’homme et du droit international humanitaire font actuellement l’objet d’enquêtes sur le terrain et  feront l’objet de rapports au cours des prochaines semaines  à Ménaka, Ansongo et Gao», a annoncé Albert Koenders, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies.

Le 24 mai, des spécialistes de la Division des droits de l’homme de la MINUSMA ont visité les lieux de détention du MNLA et du HCUA et ont conduit des entretiens  individuels avec 44 membres des Forces armées et de sécurité  maliennes et de la police, dont 32 détenus (4 soldats, 24 policiers, un gendarme et un garde national dans les locaux du HCUA et 12 autres, tous membres des Forces armées maliennes (FAMas), dans ceux du MNLA à Kidal).

«  Le respect des droits de l’homme de toute personne mise sous toute forme de détention doit être garantie. Nous continuons à fournir des efforts pour que toutes ces personnes soient  relâchées  dans les plus brefs délais », a conclu le patron de la Minusma.

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1 commentaire

  1. Pauvres populations de Kidal! Elles manquereont de l’esseentiel des services de l’Etat sûrement pour plusiueurs années encore, du fait de la prise en otage de la ville par ses fils bandits…

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