Formation des enseignants contractuels : L’indispensable mise à niveau

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Plus de 500 maîtres du 1er cycle de l’enseignement fondamental des académies de Kati, Kita et Ségou sont réunis en session dans le cadre d’une démarche visant à améliorer la qualité de l’éducation.

Le ministre de l’Éducation, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, a présidé vendredi à Ouéléssebougou, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des enseignants du 1er cycle de l’enseignement fondamental des académies de Kati, Kita et Ségou. Salikou Sanogo et sa délégation ont été accueillis par le maire de la commune rurale de Ouéléssébougou, Yè Samaké accompagné du directeur de l’académie de Kati, Moussa Sissoko, du représentant du directeur national de Plan-Mali, Alassane Cissé. La session qui durera 15 jours regroupe plus de 500 participants venus de ces académies.

Cette activité rentre dans le cadre du projet “ Amélioration de la qualité de base ”. Ce projet est cofinancé par Plan-Mali et l’Agence canadienne pour le développement international (ACDI) et s’inscrit dans le cadre de l’appui à la nouvelle politique de formation continue des maîtres adoptée par le ministère de l’Éducation pour favoriser l’auto-formation des enseignants qui sont en majorité des contractuels.

Pendant deux semaines, les enseignants venant 100 écoles partenaires du projet alterneront théorie et pratique. Ils seront initiés à divers domaines qui constitueront pour eux une arme indispensable pour la formation des élèves dont le niveau baisse de façon inquiétante.
La qualité de l’enseignement dépend pour l’essentiel du corps enseignant. Or la majorité des enseignants contractuels n’ont pas reçu une véritable formation initiale. De ce fait leur formation continue constitue une stratégie décisive pour faire les mises à niveau pédagogiques nécessaires et améliorer la qualité de l’éducation.

Améliorer l’éducation dans notre pays comprend non seulement une dimension quantitative mais aussi une dimension qualitative, estime Alassane Cissé. C’est pourquoi, a-t-il souligné, depuis longtemps il est devenu évident que le droit à l’éducation ne doit pas se limiter au droit d’être admis à l’école. C’est pour cette raison que depuis trois décennies Plan-Mali s’attelle à aider l’État dans la mise en œuvre d’une démarche qualité dans les écoles qu’elle encadre.

Pour la formation continue des enseignants a indiqué le responsable du Plan-Mali, le projet a opté pour la communauté d’apprentissage des maîtres (CA des maîtres) tels que conseillée par les académies et les CAP partenaires. C’est ainsi que 100 CA simples ont été mises en place et appuyées annuellement par le projet et ses partenaires de 2006 à nos jours. Ils sont 785 enseignants qui participent aux activités de ces CA dans les 100 écoles partenaires du projet y compris les maîtres de second cycle.

En 2008, 600 enseignants ayant les classes de la 1ère à la 6è année des 100 écoles partenaires ont bénéficié d’une session de renforcement en mathématique et français. La présente session, a expliqué Alassane Cissé, est la continuité de cette initiative.
Alassane Cissé a rappelé que cette formation est le résultat d’une parfaite collaboration entre d’une part le Plan-Mali et d’autres part les académies de Kita, Kati, Koulikoro, Ségou et les CAP de Baguinéda Kati, Kangaba et Baraoueli.

Le ministre Salikou Sanogo, a indiqué que cette session est importante à plus d’un titre. Elle témoigne d’une part de la dynamique partenariale autour de l’école et d’autre part de la volonté des enseignants de remettre leurs connaissances en question, de se frotter les uns aux autres dans une approche socioconstructiviste pour que les moins outillés puissent apprendre avec des plus outillés et réciproquement.

Le ministre a expliqué que le présent stage a pour but d’assurer une qualité meilleure au processus enseignement-apprentissage. Il a exhorté les enseignants à asseoir la culture du travail tant pour eux que pour les élèves.

Signalons que les participants sont soumis à un pré-test pour évaluer leur niveau de base. À l’issue de la session, ils seront également testés pour mesurer les progrès réalisés.

Mariam A.TRAORE

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