A propos de la transformation du Mouvement Citoyen en parti : « C’est par souci de défendre l’héritage politique d’ATT », a dit Me Famakan Dembélé

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Proche du Président de la République et membre du Comité national du Mouvement Citoyen(MC), Me Famakan Dembélé se prononce sur la transformation du MC en parti politique. Pour cet homme de Droit, la transformation du MC est la résultante de l’amorphisme et de la léthargie dans lesquels sont plongées certaines formations politiques soutenant le Président de la République, Amadou Toumani Touré.

 Me Dembelé estime que «les alliés politiques» du Président de la République, ont depuis des lustres, arrêté de faire bloc derrière lui. Selon lui, les défenseurs encore honnêtes du Président ATT ne doivent pas rester passifs devant les faux semblants. Comptant parmi les toutes premières personnes à épouser les idéaux du Président ATT, Me Dembélé veut faire partie de ceux dont l’engagement ne faiblira pas, même après 2010. C’est pourquoi il se réjouit de la décision de Hamed Diané Séméga et de ses camarades d’aller vers la création d’un parti politique.

Observateur averti et fervent partisan de la politique de « l’homme du 26 Mars », il a constaté l’inertie de certains anciens amis qui ont simplement tourné le dos au candidat victorieux de la présidentielle d’avril 2007. La preuve : depuis la réélection d’ATT, plus personne ne pipe mot sur les questions d’intérêt capital. Pourtant, l’engagement signé avec le Président ATT devra rester en cours jusqu’en 2012.

Actuellement, à l’exception de quelques-unes, les formations membres de cette forte alliance fondée pour soutenir le Président de la République ont, une à une, violé leur contrat moral qui les liait au Chef de l’Etat. Selon Me Dembélé, depuis la réélection d’ATT pour son deuxième mandat, on n’entendait plus beaucoup parler de ses alliés sur des questions d’intérêt capital. Pourtant, l’engagement signé avec le Président ATT signifie bien une constance jusqu’en 2012.

«Le Président n’a pas besoin de ses amis qu’au sein de l’Assemblée nationale. Je pense que l’alliance avec un chef doit être une démarche de tous les jours», a affirmé Me Famakan Dembélé. Mais sur le terrain, c’est un tout autre son de cloche. A deux années de l’élection présidentielle de 2012, certains hommes politiques sont déjà tournés vers cette échéance, laissant le Président sur les vastes chantiers ouverts. Or, «selon toute logique, le chemin de 2012 passe par le bon accomplissement du bail qui les lie au Président ATT, surtout quand on sait qu’en tant qu’alliés, ces hommes politiques sont comptables, d’une manière ou d’une autre, du bilan du Chef de l’Etat. Mieux, on sait aussi que le meilleur dauphin naturel d’ATT pour 2012 sera celui qui se montrera le plus à même de poursuivre les travaux engagés par celui-ci », explique Me Dembélé.

Face à cette situation, le Mouvement Citoyen ne peut qu’apporter le soutien dont a besoin le « héros du 26 Mars » pour mener à bien ce deuxième et ultime mandat. Au delà, il doit réunir d’ores et déjà les conditions de la sauvegarde de l’héritage de son champion. Cela passe nécessairement par la réunification de toutes les forces politiques et citoyennes qui se réclament d’ATT au sein d’un grand parti politique dont l’objectif sera d’assurer « une sortie honorable d’ATT et la continuation des œuvres entamées pour le Mali cher à nous tous », assure Me Famakan Dembélé qui  annonce également que le parti à créer voit grand et se donnera les moyens de ses ambitions. « Une reforme institutionnelle est une bonne chose », ajoute-t-il. Pour Me Famakan Dembélé, le projet de réforme institutionnelle est un acte majeur dans la vie démocratique malienne.

Le Mali d’aujourd’hui vu par Me Famakan Dembélé

Parlant du Mali d’aujourd’hui, Me Famakan Dembélé s’exclame : « Malgré les conjonctures économiques internationales difficiles, quel chemin parcouru par notre pays ! Le Mali avance à grands pas ! ». Sans en attribuer le mérite au seul Chef de l’Etat, il pense néanmoins qu’ATT a joué un grand rôle en posant les jalons du développement. A l’en croire, le Président Touré a réussi ce qui, sous d’autres cieux, relève de l’utopie : il s’agit de la gestion consensuelle du pouvoir par des formations politiques de différents bords et de l’ouverture concomitante de grands chantiers du développement (infrastructures routières, aménagements hydro-agricoles, équipements industriels…). Selon lui, cette prouesse permet au pays d’être cité parmi les meilleures démocraties et d’avoir de l’estime dans le concert des nations. Autant de crédits qui ont donné un coup d’accélérateur aux investissements au Mali.

Se réjouissant de la création de nouvelles unités industrielles, Me Dembélé estime que le chômage sera progressivement absorbé et que le taux de croissance va s’améliorer. Eu égard à ces acquis, l’homme de droit dit qu’il ne sera pas étonné de voir des pays africains, voire occidentaux, s’inspirer du Mali. En effet, lors de sa récente visite de 4 jours dans notre pays, le Président de la transition guinéenne n’a-t-il pas clairement déclaré qu’il était venu s’inspirer de l’expérience agricole malienne et s’abreuver des conseils de bonne gestion du Président Amadou Toumani?

Avant le Chef d’Etat guinéen, le Président béninois, le Dr. Thomas Yayi Boni, s’est également mis à l’école malienne. Des délégations d’autres pays d’Afrique Centrale ont séjourné dans notre pays aux mêmes fins. De quoi honorer le peuple malien et le Président ATT. « L’octroi de plusieurs millions de dollars dans le cadre du Millenium Challenge Account n’est-il pas la résultante de la bonne réputation du Mali dans le concert des nations? », s’interroge Me Famakan.

«Démocratie et justice vont de pair»

Parlant de la justice malienne, Me Famakan estime que beaucoup a été fait, mais que beaucoup reste à faire. Pour lui, la nouvelle carte judicaire assortie du renouveau de la justice va sensiblement permettre de corriger beaucoup de dysfonctionnements. En effet, le projet de loi portant organisation judiciaire répond au triple souci d’aboutir à une séparation des fonctions juridictionnelles à tous les niveaux par la suppression des justices de paix à compétence étendue, de rapprocher davantage la justice des justiciables et de corriger les dysfonctionnements constatés.

Les présentes réformes seront concrétisées par la création de 17 tribunaux de grande instance (en remplacement des tribunaux de première instance actuels de Kayes, Kita, Ségou, Sikasso, Koutiala, Kati, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et les six du district de Bamako), 41 tribunaux d’instance, 6 cours d’appel (Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao et Bamako), 6 tribunaux administratifs (Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao et Bamako) et 53 tribunaux pour enfants (au niveau des tribunaux de grande instance, des tribunaux d’instance et 1 pour Bamako).

La réalisation de ce grand chantier nécessitera la mobilisation de la bagatelle de 6 milliards 500 millions de FCFA. Ces fonds doivent servir à la construction de 9 tribunaux de grande instance, 3 tribunaux d’instance, 2 tribunaux administratifs, 3 cours administratives d’appel, 3 cours d’appel et 3 tribunaux de commerce. Puisque démocratie et justice équitable sont indissociables, Me Famakan estime que cette importante innovation du ministre de la Justice, Maharafa Traoré, est de nature à créer une réelle confiance entre la justice et les justiciables.

Aussi, Me Famakan, de conclure : « A mon intime conviction, le Président de la République, son Excellence Amadou Toumani Touré, est et restera un symbole pour le Mali, voire pour l’Afrique. Malgré la crise mondiale économique et parfois sociale, il a su maintenir le Mali débout ».

Markatié Daou

 

 

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