L’injustice sociale sous l’actuel gouvernement :rnModibo Sidibé, rattrapé par les préjugés défavorables

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Le nouveau Premier ministre est considéré, à raison comme «celui qui connaît au mieux les dossiers», un homme pragmatique et pondéré. On lui reproche cependant et contrairement au Chef de l’Etat lui même, d’être quelque peu distant et particulièrement handicapé par sa méconnaissance de certaines questions relevant des couches défavorisées de nos sociétés. Des  faits d’actualité militent malheureusement en faveur de ces préjugés.

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Simple coïncidence ou combine planifiée de commun accord avec les nouvelles autorités ? La mise en place du nouveau gouvernement a miraculeusement été suivie par des actes qui jurent avec  l’orthodoxie et se caractérisent par une injustice sociale jamais auparavant signalée, en tout cas,  ni avec le gouvernement de Ousmane Issoufi Maïga ni celui de Ag Hamani. C’est seulement maintenant en effet que les patrimoines collectifs et les intérêts communautaires font de plus en plus objet d’expropriation au profit des individus, et quels individus ? Des riches Opérateurs économiques. Aujourd’hui plus que jamais au Mali, les pauvres n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Comme des rouleaux compresseurs, les riches, forts de leur fortune et probablement des soutiens occultes dans les méandres de l’administration publique, écrasent tout sur leur passage. En somme, le système ne ressemble plus à la vision de Amadou Touré président auto-proclamé du parti de la demande sociale. A preuve

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Des  Communautés dépossédées de leurs  patrimoines avec la  complicité des pouvoirs publics

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            Du quotidien l’Essor du mercredi dernier, on apprend que la Coopérative de Boulkassombougou a été dépossédée d’une patrie  de sa parcelle par un riche commerçant, lequel, au vu et au su de tous, a produit des documents douteux datant de 1977 et portant curieusement mention «District de Bamako». C’est seulement dans les années 80 que Bamako a été érigé en District. La preuve du faux est manifeste. Mais notre commerçant malgré tout, demeure détenteur de la propriété jusqu’au retour de voyage du maire ayant signé le document. Fallacieux argument ! Et si «Monsieur le Maire» ne revenait  plus de son périple? Le faux fuyant est désormais devenu l’apanage des pouvoirs publics maliens, comme si l’administration n’est pas une continuité ou si un individu était indispensable.

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            Auparavant, c’est la Coopérative de Boulkassoumbougou qui a été dépossédée, dans des conditions similaires par le richissime Opérateur économique Maffa  Haïdara. Malgré que les sociétaires de cette coopérative  aient tous les documents administratifs faisant foi de leur légitimité sur le patrimoine en question et que Maffa Haïdara n’a ni permis ou autorisation de construire, son chantier est pourtant en finition. Les plaintes de la Coopérative sont restées vaines. Personne n’a rien entendu et rien vu.

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Dans la même veine, c’est le richissime Nimaga  n° 1 qui s’approprie une partie des biens  de la communauté à N’Golonina. Il va plus loin en se faisant constituer sa propre milice pour mater ceux qui ont osé s’opposer à son projet. Interpellés, ces loubards ont été libérés avec sa bénédiction. Les victimes n’ont eu droit à aucun égard.

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En commune II, un autre richissime du nom de Alou Tomota fera  déguerpir de  leurs lieux de travail, des centaines de pratiquants de petits métiers dans des conditions  défiant toute transparence. Là aussi, les victimes sont jetées dans la nature et renvoyées au chômage.

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            A Sévaré (Mopti), ce sont seulement trois richissimes commerçants (Yernakoré et les frères Yattassaye) qui, par des moyens détournés rachèteront tout le marché de la ville avec la complicité des autorités régionales et au grand dam de toute le population de Sévaré.

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La liste des cas d’injustice sociale n’est pas exhaustive. Mais qu’est ce  qui explique donc le silence coupable des autorités : laxisme, complicité ou incompétence ?

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ATT méconnaissable, Modibo Sidibé rattrapé par les préjugés

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ATT, on le sait, doit sa grande popularité à son sens élevé de la justice sociale ou de la justice tout court. Ce n’est en effet, pas un hasard s’il a réservé une place de choix au social dans le PDES (Programme de développement économique et social) en guise de lettre de cadrage. Mais dans la  pratique et à l’heure actuelle, ce compartiment de son programme ne semble nullement pris en compte par le gouvernement de Modibo Sidibé. Parce qu’il est issu de la haute société pense-t-on, ce dernier (Modibo Sidibé) aurait peu d’égard pour les couches défavorisées. Si IBK fut, en son temps, considéré comme un Bourgeois, Modibo Sidibé lui, est désormais assimilé à un aristocrate.  «Il n’a jamais été dans le besoin, n’a jamais côtoyé ceux d’en-bas…

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Alors, il ne peut les comprendre» entend-on désormais dans les «grins». Il se trouve malheureusement que les victimes des abus qui osent protester, sont immédiatement mâtés par une police désormais ragaillardie par la nomination d’un des leur à la tête du gouvernement. Et voilà le pauvre réconforté dans sa conviction selon laquelle, tout le système s’est ligué contre lui. L’amertume, la deception et la désillusion se lisent désormais sur les visages de nombreux compatriotes. Ce n’est pas ce changement qu’ils attendaient.

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B.S. Diarra

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