MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE: CONCOURS DE RECRUTEMENT DES PROVISEURS DE LYCEE: ENCORE UNE APPLICATION RETROACTIVE DE LA LOI D’ORIENTATION

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L’on rappellera aux lecteurs que le Ministre de l’Education Nationale en la personne de Mamadou Lamine Traoré à organisé courant 2003 le fameux concours de Directeurs de CAP. La raison avancée : l’application de la loi d’Orientation en son article 60 qui stipule que « les fonctions de chefs d’établissements, de Conseillers Pédagogiques, des Inspecteurs, des Directeurs de CAP sont soumises à concours. Les modalités d’organisation sont fixées par les Ministres de l’Education». Comme on le voit bien, nulle part cette loi ne parle d’une quelconque application rétroactive ; mais Mamadou Lamine s’en est servie pour dégager les anciens Directeurs de CAP. Mais comme le ridicule ne tue plus au Mali, et comme les princes du jour se donnent le droit d’agir à volonté, le Ministre, contre toute attente de ceux des maliens qui le croyaient, à procédé à des nominations illégales. Les anciens D-CAP ayant été dégagés suite au fameux concours rétroactif regroupés en collectif ont porté plainte contre les dites nominations et l’application sélective de la loi. Par deux fois le Ministre à perdu le procès.
Ainsi, il s’est vu contraint de continuer avec le processus des concours.
Mais là ou le bas blesse c’est que dans la presse, il à été dit que le Chef de cabinet du Ministre en la personne de Moussa Touré avait fait une fausse note en disant que si les anciens D.CAP veulent que les concours continuent, alors eux (du Ministère) vont les organiser, mais qu’ils prendront qui ils veulent. A notre connaissance aucun démenti n’a été fait par le Ministre de l’Education. Ce flou entretenu et cette déclaration non démentie mettent sérieusement en cause la crédibilité des concours que ce Ministre se devra d’organiser désormais.
Ainsi, le concours des Directeurs d’IFM ne s’est entouré d’aucune marque de crédibilité aux yeux des maliens qui ont le moindre souci d’un mieux-être de l’Ecole Malienne.
Ainsi le Bac 2005 à Sikasso n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Mais le verdict des présumés coupables avec en tête le responsable MIRIA Kamanon Sanogo, risque fort de décevoir plus d’un. Mais comme les anglais aiment le dire « Wait and see».
Cette fois-ci encore, la loi sera appliquée rétroactivement aux proviseurs des lycées publics par le concours dont l’écrit est prévu pour les 26 et 27 Août 2006, écrit qui sera suivi d’un entretien Oral des 84 Candidats qui seront admis à l’écrit. Au finish le concours en question doit pouvoir 42 postes de proviseurs des lycées publics.
Mais ce qu’il convient de rappeler à nos lecteurs, c’est qu’au mois de Juillet 2006, un séminaire de formation des proviseurs de lycées publics et privés s’est tenu à Niamana (cercle de Kati) à l’abri des regards Bamakois. Ce séminaire à brillé par son caractère juteux à –t-on appris de sources proches dudit séminaire. Une question se pose donc : en organisant un concours qui va impliquer les proviseurs des lycées publics nouvellement formés, les fonds engagés pour cette formation auront-ils servi à améliorer la gestion des lycées ? Ou alors, est ce encore une farce de concours pour maintenir tous ceux qui chantent d’Ordinaire la chanson du Ministre et de son parti ?
En tout cas, il faut rappeler que le concours des D.AP avait essentiellement pour but de recruter en fonction de la couleur selon les honorables députés. Résultat : 62 Anciens D.CAP sur 70 au total ont été remerciés sans autre forme de procès
A l’annonce du 1er concours en application de l’article 60 de la loi d’Orientation sur l’Education bien de gens avaient cru à la bonne volonté de Mamadou Lamine Traoré d’assainir le système éducatif malien.
Erreur d’appréciation car la succession des évènements à propos de l’Ecole prouve tout à fait le contraire !
Mais comme on le dit souvent, il n’y a jamais de plainte sans plaignant : les enseignants s’endorment tranquillement sur les oreilles sans le moindre courage de dénoncer et de refuser les manœuvres politiciennes du Ministre aux dépens de l’Ecole Malienne. De quoi ont- ils peur ? Ou bien espèrent-ils encore que Mamadou Lamine Traoré sera leur sauveur ? Comment comprendre au finish que les enseignants, notamment les syndicats continuent à cautionner cette application rétroactive de la loi d’orientation qui ne sert nullement les intérêts majeurs de notre système éducatif national ? Des hommes et des femmes en fonction depuis des années sont contraints, pour garder les mêmes postes ; de se soumettre à un prétendu concours qui brille toujours par le flou qui l’entoure. Quelle humiliation !
Dans tous les cas, c’est l’école malienne qui fait les frais de la boulimie du Ministre et du silence, des victimes que sont avant tout les enseignants. Mais comme on e dit en bamanan « ni ba ye i da cokomina, sumanaw ba mon te». Et le philosophe allemand Hegel nous apprend que chaque peuple mérite ses gouvernants.
Dans tous les cas de figure, le chemin que le Ministre a à parcourir est long et alors très périlleux. Après le concours des proviseurs dont les critères laissent entrevoir les mêmes scénarios que celui des D.CAP et des Directeurs d’IFM ; il doit organiser celui des Conseillers Pédagogiques, des Inspecteurs et de tous les Directeurs d’Ecole en fonction.
Le Ministre doit se rendre à l’évidence que dans cette famille élargie des enseignants, certains hommes ne continuerons pas à le suivre aveuglement, sans discernement. Cela est d’autant évident que des circonstances ont toujours forgé aussi les hommes courageux et déterminés à vaincre les situations d’injustice.
En tout cas, l’application rétroactive de la loi ne peut réussir au Ministre que dans le seul cadre scolaire. Car on imagine mal comment des préfets en fonction vont- ils accepter se soumettre à des concours pour se maintenir à leurs postes !
Comment des conseillers pédagogiques vont- ils accepter de tels coups bas pour se maintenir à des postes qu’ils occupent depuis de nombreuses années ?
Visiblement Mamadou Lamine est convaincu que c’est avec les enseignants qu’il peut tout oser et tout faire, même si au fond c’est pour classer les cadres du MIRIA aux postes de responsabilité pour faire vivre le Parti de l’avis des députés 
En effet, la roue de l’histoire tourne et tournera toujours ! N’en déplaise aux indécis et aux pessimistes !

A.S.M

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