Qualification des Aigles à la CAN 2008 :rnLa victoire mais…

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C’est désormais chose faite. Les Aigles du Mali ont obtenu leur billet de qualification à la Coupe d’Afrique des Nations aux dépens du Togo, et de la plus belle manière. C’était le vendredi dernier par le score sans appel du 2 buts à 0.

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Absents lors de la dernière CAN en Egypte, les Aigles du Mali ont arraché le vendredi dernier leur qualification pour le Ghana, qui va accueillir du 20 janvier au 10 février 2008 les phases finales de la plus prestigieuse épreuve sportive du continent. Pour cela, les joueurs de Jean François Jodar ont réussi l’exploit d’aller s’imposer à Lomé dans le stade de Kegué débordant de ferveur au coup d’envoi. Au coup de sifflet final,  le terrain fut envahi et certains joueurs maliens auraient même été agressés par un public togolais hostile.

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Battre le Togo d’Emmanuel Adebayor à domicile, l’un des cinq représentants africains lors du dernier Mondial, voilà qui n’était  pas à la portée de tout le monde. Les Maliens, qui possèdent des joueurs évoluant dans les plus grands championnats européens, y sont parvenus avec assez de facilité. Deux buts, l’un de Frédéric Oumar Kanouté, l’attaquant du FC Séville à la 39e minute et l’autre de Mamadou Diallo dans les arrêts de jeu ont stoppé net les ambitions d’un Togo décevant tout au long de cette phase éliminatoire. Car la deuxième place du groupe a été obtenue par le Bénin qui est allé retirer son billet à Freetown par le score de 2 buts à 0 grâce à sa victoire prévisible, en Sierra Leone.

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Les Aigles du Mali doivent surtout cette victoire à leur engagement et leur détermination à gratifier leur public de cette qualification.  La rencontre a été aussi marquée par l’esprit de solidarité et surtout d’union qui a prévalu entre les joueurs. Les passes et les réceptions de balle témoignaient à suffisance l’esprit d’équipe qui a animé les Aigles durant toute la rencontre. L’équipe malienne est composée d’individualités qui ont su mettre leur talent et leur technique les uns au service des autres. Une mention spéciale doit être accordée aux supporters qui ont qui ont fait le déplacement de Lomé, à la diaspora malienne du Togo, du Ghana et du Nigeria qui n’a ménagé aucun effort pour répondre massivement présente au stade de Kegué. Cette diaspora a valablement rempli ses fonctions de 12e joueurles Aigles ont évolué sans aucun complexe devant les Eperviers en terre togolaise. L’encouragement des supporters donnait l’impression que le match se jouait dans l’un des stades du Mali. 

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Le fait marquant de cette rencontre capitale aura été sa coïncidence d’avec la fête d’Aïd El fitr. Les Maliens manquaient de patience avant le début de la partie. D’aucuns ont reporté leurs visites traditionnelles de salutations, de bénédictions et surtout de demande de pardon chez leurs coreligionnaires ou chez leurs proches pour ne pas rater une seule seconde du match tant attendu dont l’ORTM avait promis la retransmission sur le petit écran.

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Les problèmes techniques qui ont empêché les téléspectateurs de regarder le match n’ont quand même pas pu les dissuader de l’écouter à la radio. C’était un véritable moment de communion entre tous les Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur. Les plus passionnés du sport roi n’ont trouvé d’autre alternative que de se retrancher pour ne pas avoir à faire avec de petites disputes et surtout pour une bonne lecture de la rencontre. La fête qui mettait fin à un mois de carême a repris de plus belle à Bamako comme à l’intérieur du pays au coup de sifflet final qui consacrait l’obtention du précieux billet de qualification.

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Ce qu’il faut surtout savoir, c’est que les Maliens sont de grands passionnés de football. Ils gardent un œil vigilant sur toutes les compétitions de notre équipe nationale. Au Mali, c’est le football qui ne laisse indifférent aucune classe d’âge et passionne les femmes elles-mêmes. Cela témoigne surtout l’esprit de patriotisme qui anime chaque fille et chaque fils de ce pays. Par ces gestes, les Maliens, de quelque bord socioéconomique qu’ils soient, tentent de rassurer les Aigles de leur soutien indéfectible.

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A présent, les regards sont tournés vers la phase finale qui débutera le 20 janvier prochain au Ghana.

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L’entraîneur international français Jean François Jodar et ses poulains viennent de démonter qu’ils font partie des meilleurs d’Afrique et qu’ils sont capables d’exploit. Ils doivent rester dans cette optique, au cours de la plus grande compétition continentale de janvier prochain. L’ossature de notre équipe nationale nous permet de garder de bons espoirs pour la prochaine CAN. Pour espérer aller loin dans cette compétition, les Aigles du Mali sont obligés de faire prévaloir l’esprit d’union et de solidarité dont ils ont fait montre au cours de leur match de qualification contre le Togo. M Jodar a encore quelques mois pour voir ce qui est à corriger au sein de l’équipe qu’il a le privilège d’entraîner. L’arbre ne doit pas cacher la forêt, après cette précieuse victoire. Car la tâche de Jean François Jodar reste encore ardue. La rencontre a été marquée par de grands moments de frissons. Des cafouillages au niveau de la défense centrale doivent être passés à la loupe. Une réflexion mûrie au niveau du service au milieu de terrain est nécessaire. Des joueurs qui n’appartiennent pas au même clubs ont besoin de beaucoup de séances collectives d’entraînement pour développer certains automatismes.

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En dépit de toutes ces questions,  nous faisons partie incontestablement des meilleurs d’Afrique. Cela aussi doit avoir un prix. Pourquoi pas la Coupe d’Afrique des Nations 2008 au Mali ? Est-ce un miracle ? La réponse à ces questions appartient aux Aigles aux énormes potentialités individuelles et collectives qui n’auront plus besoin que de détermination  et d’engagement pour confirmer leur suprématie.

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Abdoul Karim Maïga

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