Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ould Mohamed, est largement revenu, ce vendredi 12 novembre, sur les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour contrer la flambée des prix des produits de première nécessité.
Ces nouvelles mesures prises par le gouvernement face à la flambée des prix des produits de consommation se résume substantiellement à la subvention et l’abandon des droits et taxes sur l’importation tels que le sucre, l’huile alimentaire, la viande bovine, le lait, les hydrocarbures, le blé, le gaz butane, la graine de coton… « Ces efforts ont entrainé une incidence budgétaire évaluée à plusieurs centaines de milliards FCFA », a expliqué le ministre du commerce, Mohamoud Ould Mohamed, précisant que certains produits connaissent une augmentation en raison des facteurs exogènes combinés aux menaces endogènes. Le blé, cite le ministre, la tonne est passée de 128 dollars en juillet 2021 à 400 dollars sur le marché international à nos jours.
Autant d’exemple observé avec le prix d’autres produits a insisté département du commerce qui a engagé des négociations avec les opérateurs économiques importateurs. Ainsi, les négociations ont permis de fixer le prix des matériaux de productions du pain et de la farine. « La production du pain a repris ce vendredi à 80% dans les boulangeries avec la baguette vendue à 250 FCFA », informe le ministre Mohamoud Ould Mohamed qui exhorte la population à dénoncer les boulangers qui ne respectent pas ce prix.
Selon le conférencier, pour le suivi de l’effectivité des prix plafonds de certains produits de première nécessité fixés dans les cahiers de charges, les brigades de contrôle des structures déconcentrées de la DGCC sont déployées. En un an, ces opérations ont mené 30 000 actions, recouvrées plusieurs dizaines de millions FCFA au titre d’amende et retirées sur le marché 200 tonnes de produits impropres à la consommation.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que le riz, le lait, le sucre, la farine et le maïs n’ont pas échappé à l’augmentation des prix sur le marché. Le prix de ces produits demeure supérieur à leur niveau de l’année dernière à la même période. Tandis que le prix du mil, le sorgho, des matériaux de production du pétrole, du gaz et de la pomme de terre reste stable voire même en baisse.
En réponse à cette flambée, le gouvernement a pris le taureau par les cornes en procédant à la réduction de la base taxable de 50% sur l’importation de 300 mille tonnes de riz, 60 mille tonnes de sucre et de 30 mille tonnes d’huile alimentaire. Cette opération, explique le ministre, coûtera 18 milliards FCFA au contribuable malien.
Sur le plan social, le ministre a annoncé que le gouvernement a pris des initiatives pour abréger les souffrances des populations. Ce, en procédant à l’harmonisation de grille salariale, les transferts monétaires aux couches défavorisées, la distribution gratuite de médicaments, de nourritures d’aliment bétail, le soutien aux entreprises affectées par la crise de la pandémie du COVID-19, l’abandon de la TVA sur l’eau et l’électricité pour les tranches sociales.
Probable reprise de la COMATEX S.A
Dans la foulée, le ministre du commerce a informé des initiatives entreprises par le gouvernement pour relancer la COMATEX-S.A. A ce titre, dit-il, il s’est engagé à payer 600 million FCFA au titre de salaires des travailleurs et la relance des discussions avec la société concessionnaire COVEC pour reprendre leurs actions. De même, poursuit le conférencier, le gouvernement apportera un appui de 4,600 milliards FCFA pour le remboursement des dettes d’exploitations et sociales, mettra en place une administration provisoire chargée de ces aspect sociaux et la relance des activités. Et enfin, l’ouverture du capital de la société pour un partenariat stratégique aux investisseurs.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net