Hamed Sow, «Si j’étais le Président Assimi Goïta, j’écrirais à la CEDEAO pour retirer le chronogramme électoral de 5 ans »

4 Jan 2022 - 13:17
5 Jan 2022 - 05:35
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Hamed Sow, «Si j’étais le Président Assimi Goïta, j’écrirais à la CEDEAO  pour retirer le chronogramme  électoral de 5 ans »
L’analyse du Dr Hamed Sow sur les grands dossiers du moment
Au Mali, les  déclarations de rejet du chronogramme électoral de prolongation de 5 ans de la transition  continuent de pleuvoir.  Si certaines forces vives du pays appellent à faire barrière contre la confiscation du pouvoir par les militaires, l’ancien ministre, Hamed Sow,  conseille le Colonel Assimi Goïta  de retirer  son projet de chronogramme et d’organiser les élections au plus tard février 2023. Cet ancien fonctionnaire international, bien que membre de l’Union pour la République et la Démocratie, principal parti de soutien  des Assises nationales de la Refondation,  ne cache pas son opposition  à ce projet de chronogramme électoral  de 5 ans supplémentaires de la transition.  «  Si j’étais le Président Assimi Goïta, j’écrirais dès demain aux Chefs d’Etat de la CEDEAO pour les informer que je retire le chronogramme de 5 ans, comme durée de la Transition. Je chercherais à organiser les élections au plus tard en février 2023. Je m’apprêterais pour une alternative de 6 mois, comme proposée par une partie des Maliens, lors des Assises nationales. Je ferais tout mon possible pour organiser des élections transparentes, justes et crédibles »,  a conseillé Hamed Sow. Après avoir  fini avec l’organisation des élections,  cet ancien ministre exhorte le chef de l’Etat de la transition  à se consacrer, avec ses frères d’armes, à parachever la libération totale du pays. « Je poursuivrais aussi mes actions humanitaires et sociales. Je créerais une Fondation pour participer à la rénovation des casernes des forces de défense et de sécurité, ainsi que la mise à disposition de forages et de puits aux populations, notamment celles victimes de la barbarie des ennemis de Dieu »,  prodigue-t-il  toujours comme conseil au Colonel Assimi Goïta. Hamed Sow estime qu’il  est fort probable que  dans  5 ou dans 10 ans  que les Maliens encouragent  l’actuel patron de la transition à revenir au pouvoir.  Pour lui, telle serait  la  seule  et unique voie pour que l’Histoire puisse retenir  le nom du Colonel Assimi Goïta.  Vers la création d’un front anti-prolongation de la transition Si Hamed Sow est apparu plus tendre envers le Chef de l’Etat,  l’écrasante majorité des forces vives du pays qui ont boycotté les Assises nationales de la refondation  ne le sont pas. Contre la prolongation de la transition, cette partie  de la classe politique  annonce la tenue d’une conférence unitaire ce mercredi à Bamako. Les partis politiques tels que ‘’ le parti pour la renaissance nationale dirigé par Tiébilé Dramé, le collectif des partis politiques  réunis au sein du cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une Transition réussie, le Collectif pour la défense de la république du chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily, et  l’ACRT-Faso Ka WELE’’ devront prendre  part à cette rencontre.  Ils disent « rejeter le calendrier électoral issu des assises nationales de la refondation parce  qu’il prolonge le coup d’état et porte les germes de l’instabilité politique et de la généralisation de l’insécurité ». Ces partis politiques devraient probablement se faire joindre par le Mouvement démocratique populaire (MDP). Dans une déclaration, le MDP a rejeté  les concluions des assises nationales de la refondation et  demander le départ du premier ministre  qu’il qualifie de « négationniste, restaurateur de la dictature et de régression sociale ». Le comité directeur du MDP  reproche au militaire de confisquer le pouvoir.   Dans ce sillage, le Coordinateur des mouvements, associations  et Sympathisants de   l’imam Mahmoud Dicko exhorte le militaires à respecter leurs premiers engagements en transférant le pouvoir  à une véritable transition civile. La CMAS menace même de redescendre dans la rue si jamais les militaires ne respectent pas leurs engagements le délai de la transition. «  Au-delà du délai initialement imparti à la transition,  la CMAS utilisera toutes les voies et moyens légaux pour demander la mise en place d’une transition civile afin de ressortir le pays de cette situation désastreuse qu’il vit », peut on lire dans un communiqué publié par ce mouvement proche de l’imam Mahmoud Dicko, qui a été l’un des absents de marque des récentes assises nationales de la refondation qui ont décidé de la prolongation de la transition de 6 mois à 5 ans. Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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