Reprise des négociations d’Alger : Le round de l’espoir

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Alger II : l’audition fait souffler le chaud et le froidCe 20 novembre, les négociations entre l’Etat malien et les groupes armés reprendront leur cours à Alger. Cette reprise intervient après une trêve qui devait permettre aux parties de peaufiner la synthèse proposée par la médiation. Ce quatrième round marque probablement le parachèvement du processus de paix qui sera sanctionné par la validation dudit document. L’espoir d’un dénouement se dessine à l’horizon. Car toutes les composantes de la nation,  ne voulant pas être mises devant le fait accompli, ont décidé de prendre le taureau par les cornes en s’impliquant dans le processus. Et ce, à travers des fora assortis des amendements.

Après que la médiation ait fourni un document soumis à l’appréciation des différentes parties en vue de l’adoption d’un préaccord, les Maliens restent entre doute et espoir quant à l’issue d’un règlement politique de la crise.

La restitution des travaux  a permis aux uns et aux autres de prendre connaissance du contenu du document dit de synthèse. Depuis lors, les commentaires vont bon train dans un camp comme dans l’autre. Au niveau de l’Etat malien, on note un certain satisfecit quant à la prise en compte de certains  principes fondamentaux, à savoir  l’intégrité territoriale, la laïcité et ainsi que le caractère unitaire de l’Etat. Par ailleurs, après analyse du document, le chef de file de la délégation malienne, Abdoulaye Diop,  n’a pas manqué de noter, lors du débat télévisé de dimanche dernier, certaines ambigüités. Telle la création des entités dans un Etat unitaire qui correspond plus à une fédération qu’à la régionalisation proposée par l’Etat.

Du côté des groupes armés, c’est l’indignation mêlée d’un relent de trahison par ceux qu’ils considèrent comme un allié de taille, la France. Il faut le dire sans ambages.

Cette proposition de la médiation est tombée comme un coup de massue sur la tête des groupes armés qui avaient cru que le vent leur était favorable. C’est ce qui aurait vraisemblablement  valu un combat contre la force Barkhane dans la montagne de Tirguarguar  à Kidal, ayant causé la mort d’un soldat français. Cependant, les choses pourraient se corser à Alger lors de ce round. Car l’annonce de la proposition de la médiation a  creusé un fossé entre les parties aux négociations. A y regarder de près, tous les signes d’un débat houleux se font sentir. Dans ce cas, la médiation  aura fort à faire  pour concilier les prétentions opposées des parties. Surtout quand on sait que le Mnla semble avoir compris que la bataille diplomatique est quasiment perdue d’avance. Toute chose qui a prévalu  à la mise en place d’une coalition armée pour faire face à une éventuelle rupture.

Un espoir brisé

Depuis la chute spectaculaire de l’ex-président Blaise Compaoré du Burkina Faso, les têtes de proue du Mnla, qui avaient pris leur quartier dans la capitale du pays des hommes intègres, ne savent plus à quel saint se vouer. Ils sont devenus des orphelins en quête d’un autre généreux parrain pouvant leur offrir gracieusement protection. Une quête difficile car ils se sentaient à Ouagadougou plus royalistes que le roi. Ils vivaient comme des parias aux petits soins du président Compaoré. Cette attitude du président du Faso a été fortement décriée en son temps par le peuple malien qui voyait en lui un complice des mouvements rebelles. Il sera illusoire en ce sens, en Afrique de l’Ouest, qu’un autre chef d’Etat emboite le pas à Blaise en transformant son pays en un  sanctuaire pour des rebelles, au risque de voir chanceler son régime. La chute de M. Compaoré a marqué la fin de la lune de miel du Mnla à Ouaga.  Comme dirait l’autre : «Le malheur des uns fait le bonheur des autres». Ce nouveau vent qui a soufflé depuis Ouagadougou pourrait avoir une incidence positive dans les négociations inter-maliennes.

Une lueur d’espoir à l’horizon

En dépit des positions controversées des protagonistes au sujet de la proposition de la médiation, une lueur d’espoir se profile à l’horizon. Car, avant la reprise des travaux  devant conduire à la validation de l’accord, toute la composante du peuple, à savoir la société civile, la jeunesse et les partis politiques  n’entendent pas être mis devant le fait accompli. Ils se sont impliqués dans le processus à travers des foras pour amender le document. Au premier rang, la société civile qui a tenu à rencontrer, le 11 novembre, le représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies au Mali en charge des Affaires politiques de la Mission de l’Onu au Mali, Arnaud Akodjénou, en vue d’échanger  sur les «éléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Elle a été suivie par la jeunesse qui a organisé  un forum, le samedi 15 novembre, pour se pencher sur le document de la médiation. Et les responsables des partis politiques n’ont pas fait exception à la règle. En tout cas, c’est une lueur d’espoir dans la mesure où les propositions concrètes ont été faites de part et d’autre pour peaufiner ledit document dans l’intérêt supérieur de la nation. Les enseignements semblent être tirés des précédents accords. Ce qui est, à tout point de vue, une évolution majeure dans l’ancrage de la démocratie au Mali. Surtout quand on sait que la tragédie dans laquelle se trouve notre  pays est la somme des responsabilités non assumées par le passé.

Boubacar SIDIBE

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2 COMMENTAIRES

  1. LE MNLA UN GROUPUSCULE TRIBAL ACTEUR AVEC SES ALLIES DE CRIMES MAJEURS SUR DE PAISIBLES POPULATIONS SUR LE TERRITOIRE MALIEN…………….

    CRIMES TELS DES CRIMES DE VIOLS SUR DE PAISIBLES POPULATIONS /FEMMES SUR BASE ETHNIQUE , TRIBAL ETC………

    LA TRIBU A LAQUELLE CE GROUPUSCULE CRIMINEL EST AFFILIE N’A JAMAIS ETE INQUIETE LORS DE L’OCUPATION……………….
    💡

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