Mali-Russie : des relations de plus en plus approfondies
Bamako et Moscou renforcent les relations bilatérales dans un cadre stratégique au moment où le Mali et l’ensemble de l’Alliance-Confédération des États du Sahel sont parmi les principaux alliés de la Russie et du monde multipolaire sur le continent africain.

La visite officielle de plusieurs jours du chef de l’État du Mali, le général d’armée Assimi Goïta, en Russie constitue ni plus ni moins que la confirmation d’une relation stratégique qui lie non seulement Bamako et Moscou, mais également tous les pays membres de l’Alliance-Confédération des États du Sahel (AES) avec la Russie. À l’heure où justement le Mali assure la présidence de l’alliance et de la confédération régionale sahélienne.
Le programme du leader malien demeure chargé. À cet égard, Assimi Goïta a déposé une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu à Moscou, s’est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine au Kremlin, et a également rencontré la communauté malienne résidante en Russie.
Toujours à Moscou, les deux pays ont signé plusieurs accords de coopération, couvrant les domaines du commerce, de l’énergie et des sciences, ainsi que les relations politiques, diplomatiques et sécuritaires entre les deux États. À noter également la signature d’un accord de coopération dans le domaine de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.
Pour autant, le programme du chef de l’État malien ne s’est pas limité uniquement aux activités dans la capitale russe Moscou, puisque il s’est également envolé juste après à Kazan, la capitale du Tatarstan, où il a été reçu par le chef de la république (Raïs) Roustam Minnikhanov. Cette étape a pour objectif de renforcer les liens entre le Mali et cette région russe stratégique, réputée pour son dynamisme dans les domaines de l’énergie, des transports et des technologies de pointe.
En termes de perspectives, cette visite du président du Mali et président en exercice de l’AES est d’autant plus importante à l’heure où le Mali et la Confédération AES se positionnent plus que jamais comme les alliés des plus privilégiés de la Russie sur le continent africain, et que l’alliance AES-Russie se fait sur la base des valeurs panafricaines et de la pleine adhésion au monde multipolaire.
En effet, les leaders des pays de l’Alliance-Confédération des États du Sahel se trouvent aujourd’hui en première ligne à l’échelle non seulement régionale, mais également continentale africaine, de la lutte qui se mène aussi bien contre les groupes terroristes qui opèrent dans la région sahélienne, que dans le cadre d’un combat encore plus large et beaucoup plus global contre les régimes occidentaux et la minorité planétaire nostalgique de l’unipolarité.
L’interaction stratégique Mali-Russie comme AES-Russie constitue également la preuve que l’État russe, en qualité d’une des principales forces, avec la Chine, de l’ordre mondial multipolaire, prend une part des plus actives dans cette étape déterminante pour l’avenir de l’humanité, au moment où s’affronte le bloc des partisans résolus de la multipolarité et justement le camp des nostalgiques de l’ère unipolaire révolue du diktat occidental. Ce combat est complexe, multiforme, aussi bien sur le plan géographique que des orientations qui y sont liées.
Dans cette configuration, la détermination des principales puissances mondiales qui défendent et promeuvent le monde multipolaire, ainsi que de leurs alliés, à l’instar des nations de l’AES, représente bien plus qu’une orientation d’intérêts géopolitiques, géoéconomiques et géostratégiques. Il s’agit en effet d’un courage assumé en vue de mettre hors d’état de nuire ceux qui n’ont toujours pas appris les leçons de l’époque contemporaine et de l’ère nouvelle.
Mikhail Gamandiy-Egorov
source : https://reseauinternational.net/
Quelle est votre réaction ?






