Couchée sur les oreillers de son monopole acquis depuis sa création, la société Energie du Mali (EDM) ne semble pas saisir toute la dimension de sa mission dans notre pays. Conséquence, les populations déjà affaiblies par une conjoncture qui ne dit pas son nom, sont obligées de conjuguer le quotidien avec pénurie d’eau ou d’électricité. Ainsi, à l’heure actuelle, la plus part des quartiers de Bamako sont au bord de l’implosion, faute d’eau.
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rnA l’énergie du Mal, les années se suivent et se ressemblent. Aucun enseignement n’est tiré des calvaires quotidiens des populations dans les domaines de l’eau et de l’électricité. A en croire que les fleuves du Mali, sont à sec. Pour beaucoup, le monopole de l’EDM dans ses secteurs semble être à la base de cette situation insupportable pour les populations. Sachant bien que les victimes n’ont pas d’autres choix, les responsables de l’EDM se bornent à balancer les communiqués laconiques qui en rajoutent à la frustration des uns et des autres. Pourtant, l’eau coule à flot chez les responsables de la société. Pourquoi cette discrimination injuste qui en rajoute à la corvée quotidienne des populations déjà au bout des nerfs.
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rnQuel sens donné aux festivités du cinquantenaire qui ont coûtées des milliards pendant que les populations de la capitale meurent de soif ? Ne fallait-il pas investir cette manne pour améliorer ses secteurs vitaux de notre société ?
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rnLa souveraineté se mesure-t-elle par la capacité festive d’un pays ou par sa capacité à répondre aux besoins du peuple ?
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rnToujours est-il que des fois, Bamako ressemble à un gros village par le fait que les commodités inhérentes à une grande ville deviennent des luxes. Ainsi, il n’est pas rare de voir des files d’attentes kilométriques devant les quelques rares points de certains quartiers, notamment périphériques.
rnDans certains quartiers, impossible de se laver 2 fois par jour. Pourtant, l’EDM est sans pitié s’il s’agit de coupure pour défaut de payement. Pour beaucoup, le soulève populaire dans notre pays ne viendra pas d’une crise politique, mais du mépris des sociétés comme EDM pour les populations.
rnParadoxalement, des quartiers comme Marseille dont l’approvisionnement de certaines parties sont entre les mains des particuliers, qui ont investi dans les forages, tout se passe à merveille. Malgré son calcul de facture dont elle a seule le secret, l’énergie se montre incapable de satisfaire ses obligations contractuelles dans un mépris total. Oubliant que l’eau et l’électricité ne sont plus des luxes, la société EDM ne se soucie que des fins de mois avec des factures qui cachent encore beaucoup de zones d’ombres.
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rnFace au silence des plus hautes autorités, la complicité ne fait plus l’Objet d’aucun doute. Il est clair que le peuple ne peut compter que sur lui-même pour être dans ses droits. Dans ce sens, il est temps que les populations des quartiers victimes se mobilisent dans la légalité pour réclamer leur droit. C’est ce seul langage que les autorités comprennent.
rnA suivre…
rnLemzo Diallo
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