Traitement discriminatoire et licenciement abusif : SOMILO SA tue ses employés

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La société minière SOMILO SA s’identifie de nos jours par des pratiques qui violent les droits des travailleurs. Un fait extraordinaire se déroule il n’y a pas très long au sein de l’administration de la société. En effet, un cadre de la société du nom de Monsieur Boubacar Bagayoko, s’est vu virer pour la simple raison qu’il a réclamé ses droits.

Les faits sont graves.  Monsieur Boubacar BAGAYOKO a été recruté par la SOMILO depuis 2006. S’étant fait remarqué par la grande qualité de son travail et sa discipline, il sera appelé à remplacer Monsieur Junie HIBO en 2011 au poste de Capital Cost contrôleur, (un employé européen de SOMILO qui venait de rendre sa démission).  Alors que l’employé blanc était payé à Cinq millions FCFA par mois, la société a décidé de verser à son remplaçant malien la somme de 1. 600.000 FCFA, soit une différence de 3 .400.000FCFA. Monsieur Bagayoko qui assumait les mêmes responsabilités que son prédécesseur occupera ce poste de 2011 à 2015 tout en réclamant la régularisation de sa situation conformément à la convention collective des sociétés minières. En effet, selon la convention collective des sociétés minières, en cas de remplacement d’un salarié par un autre  , le remplaçant doit percevoir le même salaire que ce que percevait son prédécesseur si la période  de remplacement est supérieure à 6 mois ; et ce sans distinction de nationalité.  Or selon nos sources, Monsieur Bagayoko a remplacé l’employé blanc pendant à peu près 4 ans.  En raison des réclamations de Monsieur BAGOYOKO qui ne demandait qu’à être mis dans ses droits protégés par la loi, il a été licencié par la SOMILO. Nous apprenons aux dernières nouvelles que l’affaire est au niveau de la justice.  Quelle suite a-t-elle donné à cette injustice ? Nous n’avons pas de réponse à la question malgré nos multiples  démarches.

Ce traitement inégalitaire fait ressortir un aspect capital qu’il faut dénoncer. La question raciale. Quand c’est un blanc, il a droit à un bon traitement, mais lorsqu’il s’agit d’un noir, il est maltraité.

Les tensions sociales sont monnaie courante ces derniers temps. A la lecture objective des faits, l’on comprend que tout est lié à l’injustice. Voyons bien les cas des sites miniers dans le cercle de Kadiolo, dans la région de Sikasso en un mot et aussi la région de Kayes avec la malheureuse situation de Kéniéba. Il est nécessaire aussi de citer l’affaire de Fana qui démontre le manque de confiance entre le peuple et les autorités, la justice, pour la simple raison que jamais une injustice n’a été réparée à hauteur de souhait.

Le cas de Monsieur Bagayogo, nous suivons le dossier de près. Des révélations à lire dans nos prochains numéros.

Kèlètigui Danioko

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