Guerre en Ukraine : Medvedev menace la Cour pénale internationale d’une frappe aérienne

« Deux poids deux mesures »
La Chine s’était elle aussi montrée critique vis-à-vis du mandat émis vendredi par la CPI, avec toutefois plus de pincettes, en lui demandant d’éviter le « deux poids deux mesures » ce lundi.
Une réaction chinoise qui survient quelques heures seulement avant le début de la visite d’État de Xi Jinping en Russie, la première en près de quatre ans. « La Cour pénale internationale doit adopter une position objective et impartiale, respecter l’immunité de juridiction des chefs d’État en vertu du droit international », a déclaré ce lundi Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise, en réponse à une question sur le sujet.
L’institution doit « éviter la politisation et la politique du deux poids deux mesures », a-t-il souligné devant la presse, dans une référence aux autres interventions militaires ne donnant lieu à aucun mandat d’arrêt de chef d’État. Wang Wenbin était interrogé sur l’opportunité pour Xi Jinping de confirmer sa visite d’État en Russie malgré ce mandat d’arrêt international à l’encontre de Vladimir Poutine.
« La Chine maintiendra sa position objective et juste sur la crise ukrainienne et jouera un rôle constructif dans la promotion de pourparlers de paix », s’est contentée de commenter ce porte-parole de la diplomatie chinoise, peu de temps avant que le président chinois pose pied à terre en Russie.
Pour rappel, la Chine n’a pas condamné publiquement l’invasion russe en Ukraine et critique les États-Unis pour leurs livraisons d’armes à l’Ukraine ainsi que l’Otan pour n’avoir pas pris en compte les préoccupations russes en matière de sécurité. Mais Pékin conserve une part de neutralité assumée en continuant d’appeler au dialogue ainsi qu’au respect de l’intégrité territoriale de tous les États, y compris donc de l’Ukraine.
Enquête ouverte à Moscou contre la CPI
Dans le même temps, la Russie a annoncé ce lundi l’ouverture d’une enquête pénale contre le procureur et trois juges de la Cour pénale internationale. Ces magistrats, dont le procureur de la CPI Karim Khan, « ont rendu des décisions illégales (visant à) arrêter le président de la Fédération de Russie et la commissaire aux droits des enfants », a indiqué le Comité d’enquête russe dans un communiqué.
« Une enquête pénale a été ouverte », est-il précisé.
Karim Khan, le procureur de la CPI, est ainsi visé aux motifs d’avoir « engagé des poursuites pénales à l’encontre d’une personne notoirement innocente, combinée à l’accusation illégale d’avoir commis un crime grave ou particulièrement grave », ainsi que de « préparer une attaque envers un représentant d’un État étranger ». Source: https://www.huffingtonpost.fr/
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