L’Autorité de protection des données en flagrant délit d’initié
Plusieurs chefs d’entreprises de divers secteurs d’activité sont tombées des nues en voyant sur la place publique des informations leur concernant et que seule l’APDP est censée détenir. On y trouve des structures des domaines de l’hôtellerie et de la restauration, de l’enseignement, de la communication, de l’hydrocarbure ou encore de la santé.

Dans une mise en demeure largement diffusée sur les différentes plateformes, il est signifié aux différentes structures concernées de se conformer illico presto à la loi 2013 - 015 portant protection des données à caractère personnel, sous peine de sanctions pécuniaires allant de 5 millions à 20 millions et sans préjudice d’une poursuite au pénal par-devant le Pôle de lutte contre la cybercriminalité. Ce faisant l’APDP n’a chiche de verser elle-même dans le délit d’initié en faillissant à son devoir de protection de l’identité des structures répressibles. Cette vocation naturelle de l’Autorité s’est visiblement éclipsée au profit d’une boulimie fiscale d’autant plus décriée qu’elle la transforme quasiment en L’APDP était un service d’assiette ? En tout cas, à l’allure où s’exercent ses pressions sur les entreprises de droit malien, l’Autorité de Protection des Données Personnelles n’a rien à envier aux plus redoutables services de recouvrement, aux yeux de ses différentes cibles. Certaines d’entre elles confient ne plus savoir où donner de la tête et se plaignent d’une palette fiscale à se perdre dans les dédales des données personnelles taxables. Par exemple, en dépit du poids de la crise sur le secteur de l’hôtellerie, une structure de cette catégorie peut être astreinte au paiement de plus d’1 million de nos francs pour l’accès ou l’utilisation de données personnelles pour des besoins divers. On y dénombre l’utilisation des caméras surveillance, les gestions administratives, du personnel et des recrutements, le registre de présence, les fiches de paie, etc. Les déclarations ou demandes d’autorisation pour chacun de ses différents traitements alimente la cagnotte de l’APDP d’un montant qui varie entre 100 000 et 200 000 francs CFA.
Entre militarisation et statut indéchiffrable de la police
Convertis au statut militaire à leur corps défendant et dans la ferveur du Mali-Coura, les policiers maliens en souffrent la double peine d’avoir perdu leur régime initial sans accéder au nouveau. Depuis leur reconversion, au lendemain du deuxième coup d’Etat, les divers éléments se morfondent d’attente et ne voient pas encore aucun bout du tunnel par rapport aux nombreuses questions demeurées sans réponses. Faute d’en avoir le cœur net, confient nos sources, nombre d’entre se trouvent de nos jours dans l’embarras de l’appartenance et s’interrogent s’ils comptent dans les rangs des militaires ou paramilitaires. Alors que le premier statut efface les droits corporatistes inhérents au second, ils ne bénéficient non plus d’aucun traitement en lien avec leur nouveau point de chute comparable à un saut dans le néant. Et pour cause, l’avantage le plus attrayant de la militarisation n’a jamais été effectif depuis trois ans que ça dure, affirment nos sources. Il s’agit du droit d’avancement et de passage d’un grade à l’autre. Désemparés et de guerre lasse, des voix s’élèvent, quoiqu’à bas-bruit pour l’heure, pour fustiger l’état hybride où la police malienne est emprisonnée
Rassemblées pa la Rédaction
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