Dégradation de la situation à Kidal : Le premier Ministre français avoue la complicité de la France avec le MNLA

23 Mai 2014 - 14:40
23 Mai 2014 - 14:40
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[caption id="attachment_209882" align="alignleft" width="310"]Manuel Carlos Valls Manuel Carlos Valls[/caption] A l’issue de l’attaque perpétrée le 17 mai dernier à Kidal par le MNLA et ses alliés terroristes lors de la visite du premier Ministre malien, Moussa Mara à Gao et Kidal, le Premier ministre français a fait une déclaration sur une chaîne internationale qui apparaît comme un aveu de complicité. En effet, répondant aux accusations contre les éléments de la Force serval, le premier Ministre français a laissé entendre que cette force n’est pas une « police secours ». De quoi se poser mille questions.   Le regain de violence à Kidal en début de semaine, pose un certain nombre de questions : Qui contrôle Kidal ? Les forces de la coalition internationale ? Ou le MNLA et ses alliés terroristes ?   L’intervention des forces françaises aux côtés de l’armée malienne en janvier 2013, avait permis de mettre en déroute les forces terroristes coalisées qui marchaient sur les positions de l’armée malienne. Cette intervention, saluée par beaucoup de Maliens qui y ont vu une action salvatrice, est, pourtant, pleine d’ambiguïté. Comme le prouve ce qui s’est passé par la suite.   En effet, si la France a intervenu au côté du Mali, il n’en demeure pas moins que cette intervention, même si les autorités françaises ne l’ont jamais avoué, repose sur des intérêts calculés de l’ex puissance coloniale. Le terrorisme a été pourchassé jusqu’aux portes de Kidal. Puis, aux portes de Kidal, les forces françaises ont décidé de marquer une « pause » non sans avoir, au préalable, pris le soin de barrer la route à l’armée malienne lui « interdisant » d’entrer à Kidal où s’était retranchée la dernière résistance de l’ennemi. Pourquoi ? On n’en sait guère davantage aujourd’hui.   Au fil du temps, Kidal va devenir le fief du MNLA, un mouvement indépendantiste qui s’est pourtant rallié aux terroristes pour combattre l’armée malienne et ses alliés. Ne dit-on pas que « qui se ressemble, s’assemble ? » Le MNLA, tantôt mouvement rebelle, tantôt, mouvement terroriste - s’est selon ses intérêts - continue de narguer non seulement le Mali mais aussi la communauté internationale depuis les portes de Kidal où sont cantonnées forces serval et Minusma et que sait-on encore. Le Mali, humilié par cette attitude incompréhensible, a, d’abord demandé explication à la communauté internationale. Réponse : « On veut éviter que l’armée malienne ne procède à un règlement de compte qui pourrait virer aux massacres de civils de Kidal ». Comme si, cette armée ne connaissait pas son métier.   Pourtant, tous s’accordent à dire, dans des discours plein d’hypocrisie que l’autorité du Mali doit s’exercer sur toute l’étendue de son territoire national. Alors, pourquoi le statut quo de Kidal ?   En se rendant à Kidal, la semaine dernière, le Premier ministre malien, Moussa Mara, pensait donner raison à ceux qui pensent et qui croient fermement que « l’autorité du Mali doit s’exercer sur toute l’étendue de son territoire national ». Pour ce faire, il pensait pouvoir compter sur l’appuie des forces françaises et internationales campées devant la porte d’entrée de Kidal. Mal lui a pris. Pire, les forces terroristes à l’intérieur et à l’extérieur de Kidal semblent avoir bénéficié de complicité même si elle est passive mais suffisamment de taille à pouvoir renverser tout avantage sur le terrain.   Au lieu de manifester sa compassion à l’égard de l’Etat malien en cette période douloureuse (un massacre comme celui perpétré par les mêmes éléments à Adelhoc en 2012), le Premier ministre français, en bon donneur de leçon, trouve que les forces françaises présentes au Mali ne sont pas une police secours. Devons-nous comprendre par là que le rôle de Serval, n’est pas d’intervenir pour aider l’Etat malien face à des agissements terroristes, mais jouer les spectateurs en espérant que le « terrorisme » prenne le dessus. Vous parlez de pression pour la signature d’Accords de défense entre la France et le Mali ? Alors, que font ces forces françaises, aux portes de Kidal ?   En tout cas, le premier Ministre français a semé le doute dans les esprits au moment où on insiste sur la nécessité de voir l’armée malienne diriger les opérations à Kidal. Les combats du mercredi dernier, ont été rudes entre le MNLA et ses alliés terroristes et les forces de défense nationale. Selon les informations, ils ont duré de 10h du matin à quatorze heures. L’armée malienne aura donné le meilleur d’elle pour relever le défi de la libération totale de Kidal. Mais, on ne cessera jamais de se poser la question suivante : comment les renforts des groupes terroristes, lourdement armés, ont pu franchir, sans se faire inquiéter, la ligne de défense érigée à la porte d’entrée par la Force serval et la Minusma ? Selon les informations, les renforts des rebelles, étaient à bord de véhicules blindés, avec des armes lourdes et en plusieurs colonnes. Comment ont-ils pu pénétrer Kidal et surprendre nos forces armées, occupées à restaurer l’ordre au niveau du gouvernorat et des deux camps ? La Minusma et la Force Serval, quoi qu’elles disent que leur mandat n’était pas d’intervenir dans le conflit, n’étaient-elles pas en mesure de renseigner l’armée malienne sur l’arrivée des renforts de l’ennemi et lui permettre de se préparer par conséquence ? En intervenant pas, et en s’abstenant de renseigner l’armée malienne, cette coalition internationale, dont la présence massive aux portes de Kidal est vivement critiquée, a une part de responsabilité de ce qui s’est passé à Kidal ces derniers jours. Il s’agit de tirer les leçons de cette attitude et prendre position pour la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Y compris Kidal. A moins qu’il y ait anguille sous roche. Yuma 

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