Décision de la fermeture des radios qui émettent sans autorisation : Les explications du Président de la HAC, Monsieur Fodié Touré

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La Maison de la presse a abrité le forum de la presse. L’invité du jour était, le Président de la Haute autorité de la communication (HAC). C’était ce jeudi, 20 avril 2017. Sous forme de débat de question-réponse animé par Alexis Kalembry des ‘’Echos’’, Chahana TAKIOU du ‘’22 Septembre’’, Bakary CISSE de Klédou et le président de la HAC, monsieur Fodié TOURE, le forum a servi de carde d’élucidation des zones d’ombre qui couvrent la fermeture bientôt des 47 radios privées à travers tout le territoire national.

Créée en janvier 2014, la HAC est l’instance suprême de l’univers médiatique malien, chargée de l’accompagnement et de la régulation de la presse (audio-visuelle et écrite). De ce fait, le boom médiatique étroitement lié à la prolifération des radios émettant dans des conditions souvent illégales, est un problème auquel, la HAC tente de trouver une solution adéquate et définitive. Pour monsieur  Fodié TOURE, l’une des solutions est celle qui touche la fermeture des 47 radios. Cette décision, a certes fait couler beaucoup d’encres, mais pour le président de la HAC, elle s’inscrit dans la mission fondamentale de l’instance qui est de cadrer tous les secteurs d’information, y compris  celui de la radio.

Ainsi, selon monsieur TOURE, contrairement à ce que beaucoup chuchotent,  il n’est nullement question d’un acte consistant à réduire la liberté de la presse, il s’agit de finir avec les radios qui ne remplissent aucune condition légale  leur autorisant à émettre. Il dira : « Nous sommes là pour accompagner la presse, donc nous ne pouvons pas être contre la presse. Mais cet accompagnement passe par une réglementation, et c’est ce que nous sommes en train de faire».

En effet, pour reprendre ses dires, la HAC n’a  improvisé ni une loi, ni un décret pour les appliquer arbitrairement sur les 47 radios qui sont concernées par la mesure de la fermeture. Elle a trouvé des décrets relatifs aux radios et aux télévisions déjà élaborés dans la loi de 2012, et elle ne fait que les appliquer. Il stipule qu’ « il y a deux décrets d’application dans cette loi : le décret N°951 et le décret N°952. L’un d’eux  qui concerne les radio dit que toute radio qui émet sans autorisation doit être fermée ».

Il dira également, qu’une autre loi datant de 2012 a donné trois ans à toutes les radios  irrégulières pour être dans les règles. A cela s’ajoute l’appel à la régulation incessamment lancé par la HAC depuis sa création en 2014. Récemment, la HAC avait donné un délai de six mois à toutes les radios non-autorisées de se mettre dans les normes. Ce  délai étant dépassé, elle a donné six autres mois qui ont déjà touché à leurs termes. De ce fait, aux dires du président de la HAC, « la fermeture est le dernier recours ;  et aujourd’hui pour les 47 radios, il n’y a aucune solution que la fermeture. »

Par ailleurs, monsieur TOURE a souligné  la perturbation des fréquences de certaines radios légales par l’émission des radios illégales qu’il traite de radios pirates. Il dit « Nous ne pouvons pas laisser  émettre des radios illégales au détriment des radios légales ».

Pabel  

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