Quant un policier se livre en spectacle

Le mercredi, 7 novembre 2012 aux environs de 11 heures du matin, les usagers de l’échangeur du Quartier-Mali ont assisté à une scène digne des stars hollywoodiennes. En effet, l’un des policiers en faction ce jour-là, a soustrait un chauffeur de son taxi Mercedes Immatriculé Q6380MD pour le tabasser, avant de le propulser dans le fossé. Le chauffeur du taxi venant du côté de l’hôtel Olympe vers le pont Fahd, a emprunté la petite voie à droite longeant l’échangeur. C’est sur ce trajet qu’il fut sifflé par un policier, mais celui-ci a refusé de s’arrêter. Le policier a fait un signe à l’un de ses collègues qui se trouvait devant pour l’arrêter. Ce dernier se pointa devant le chauffeur pour l’obliger à obtempérer. Voulant dévier celui-ci, le chauffeur du taxi est parti s’engouffrer dans un embouteillage monstre, l’obligeant à immobiliser son véhicule. Une fois le taxi bloqué, le policier qu’il a dévié n’a pas cherché loin. Il s’est dirigé sur le taxi, sort le chauffeur et commence à lui rouer de coups violents. Comme si cela ne suffisait pas, malgré les cris de détresse du chauffeur, le policier l’achemina dans le fossé et continua à le piétiner. Ce sont des passants qui ont jeté leurs engins, aidés par ses autres collègues, pour mettre fin à cette scène hollywoodienne. Le chauffeur a été blessé et ses habits déchirés. Au cours de son spectacle désolant, le policier agresseur a perdu son insigne. Ce signe distinctif qui fait la fierté de tout porteur d’uniforme montrant son appartenance à tel ou tel autre corps, traînait sur le goudron. En outre, l’un des policiers a commencé à saisir les téléphones portables des usagers de la circulation qui ont voulu immortaliser la scène. En somme, les usagers de la circulation n’ont pas besoin d’un tel spectacle de la part des agents de la CCR qui n’honore pas la police. Autant les auteurs de ce genre de comportement doivent être sanctionnés, autant il est impérieux pour les usagers de la circulation de respecter les policiers et de se plier à leurs injonctions. Ahmadou MAÏGA