A l’instar d’autres localités du pays, la ville de Sikasso a elle aussi connu des agitations à cause de la colère des populations contre la situation au nord. Des manifestations qui se sont soldées vendredi dernier dans la capitale du Kénédougou par d’importants dégâts matériels.
Après les violentes manifestations à Kati, Bamako, Kayes, Ségou le 31 janvier et les 1er - 2 février 2012 caractérisée par des marches de protestation, des barricades, la ville de Sikasso a vécu le vendredi à son tour une journée très chaude. Les populations du Kénédougou sont sorties massivement ce jour aux environs de 11 heures pour manifester leur colère face à la situation. Le mouvement baptisé au nom des épouses des camps, était apparemment infiltré par des badauds et des individus mal intentionnés. Les manifestants armés d’une colère noire se sont mis à attaquer les symboles de l’Etat, la station ORTM totalement saccagée avec des ordinateurs et des archives brûlés.
La foule monstre s’est ensuite attaquée à l’hôtel de ville où on a déploré d’importants dégâts matériels ainsi qu’au tribunal où 2 véhicules ont été endommagés, le secrétariat du parquet saccagé et le procureur et ses substituts pris en otage pendant des heures dans la salle d’audience. Ceux-ci ont eu la vie sauve par le fait que les assaillants n’ont pu défoncer le portail. Aux services des impôts, un véhicule a été saccagé par les manifestants qui se sont alors tournés vers le gouvernorat où ils ont été butés aux forces de l’ordre qui y avaient pris position.
Selon différentes sources, la 3è région a perdu beaucoup de militaires à Aguel Hoc. Heureusement, les manifestations n’ont pas fait de pertes en vies humaines.
Abdoulaye Diakité