Mali [Référendum] : le Parena fustige le projet de la nouvelle Constitution et appelle à voter pour le « Non »
Le Parena, dans le cadre du référendum du 18 juin, rejette le projet de la nouvelle Constitution et appelle à voter pour le « Non ». Le parti du Bélier Blanc l’a fait savoir dans une déclaration datée du 06 juin, dont maliweb.net s’est procuré une copie.
Au Mali, le camp du « Non » au référendum du 18 juin s'agrandit. Après la CMAS et ses alliés de la plateforme « Appel du 20 février », le Parena vient à son tour de rejeter le projet de la nouvelle Constitution et appelle par conséquent à voter pour le « Non ». C’est la principale décision prise par son Comité Directeur réuni en session spéciale, le mardi 6 juin 2023.
Dans sa déclaration, le parti du Bélier Blanc fait beaucoup de griefs au projet de la nouvelle Loi fondamentale. Il s’agit de la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d'une seule personne, le futur président de la République. « Si cette constitution est adoptée, elle ouvrirait la voie à une période de pouvoir personnel sans précédent dans l'histoire contemporaine du Mali », prévient la formation politique dirigée par l'ancien ministre, Tiébilé Dramé.
Pour le parti du Bélier Blanc, au lieu de corriger le culte de la personnalité et la personnalisation excessive du pouvoir ainsi que les dérives autoritaires constatées depuis l'avènement de la démocratie, le projet soumis à référendum les codifie et les aggrave. De ce fait, il sème les germes de nouvelles crises dont ce pays qui souffre tant, n'a nul besoin.
Le projet de Constitution ne contribue pas à une résolution démocratique de la crise du Nord dont le juste règlement conditionnera la restauration de la sécurité, de la cohésion nationale et de la paix au Mali. « L’élection, au suffrage universel et au scrutin proportionnel des assemblées régionales qui vont désigner les exécutifs régionaux contribuera sans nul doute à la solution de la crise du Nord », fait remarquer le Parena.
Réforme constitutionnelle non consensuelle
Autres griefs : le projet de Constitution organise le soupçon et la méfiance vis- à - vis des Maliens de l'extérieur, de leurs enfants, des binationaux qui sont un atout, une richesse pour un vieux pays d'émigration comme le Mali qui a ses ressortissants sur les cinq continents. Comme pour enfoncer le clou, le parti du Bélier Blanc ajoute : Par l’article 14 du projet de constitution, l’État s’engage à reconnaître clairement toutes les confessions et à respecter la liberté de conscience et les croyances religieuses de tous les citoyens.
Dès lors, le Parena s’étonne que l’on s’accroche à un concept (la laïcité) qui est un pur produit de l’histoire politique et religieuse de la France. « Les controverses suscitées par la référence à la laïcité auraient dû être évitées dès l’instant qu’une partie de l’opinion la conteste. Le concept de laïcité ne vaut pas des déchirements entre Maliens qui doivent tous se reconnaître dans la loi fondamentale du pays », explique le Parena.
Au regard de ce qui précède, le Parti pour la Renaissance Nationale refuse de s’associer à cette réforme constitutionnelle non consensuelle et votera “ NON ”. Il faut rappeler que le 4 mars 2023, au lendemain des travaux de « finalisation” du projet, le parti du Bélier blanc avait décidé de se désolidariser de toute démarche tendant à l'adoption d’un projet controversé de constitution.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net
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