Situation au Nord :IBK soumet ses « solutions »

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La question de la sécurité au nord du pays est passée pour l’un des sujets favoris du candidat du RPM, Ibrahim Boubacar Keïta. Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, la résolution de la crise du nord passe par l’adoption d’une « loi de programmation militaire » qui viserait à adapter les forces de sécurité maliennes aux nouvelles menaces.

 

Depuis le mardi 17 janvier, le nord du Mali est devenu le théâtre d’affrontements meurtriers entre l’armée et les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad. Au total, trois villes ont été attaquées par les insurgés. Il s’agit de Ménaka, d’Aguel Hoc et de Tessalit. Selon  le  ministère de la Défense et des anciens Combattants, les combats  ont fait 45 morts dont 35 à Aguel Hoc et 10 à Tessalit, de nombreux blessés et véhicules détruits. Du côté des forces armées et de sécurité, on déplore deux morts (un à Aguel Hoc et un autre à Tessalit) et 10 blessés dont 7 à Aguel Hoc et 3 à Tessalit. Ces évènements interviennent malheureusement au moment où l’armée malienne célèbre le 51ème anniversaire de son indépendance. Au regard de ces dommages, la psychose s’est installée dans le pays et les différents candidats sont obligés d’en faire un thème  de campagne. Et celui du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahimm Boubacar Keïta, semble déjà prendre le devant.

 
En meeting le week-end dernier à Mopti, l’ancien Premier ministre s’est exprimé sur la question. Avec « fermeté », le  candidat du parti du tisserand  a appelé à « l’unité nationale derrière un front républicain réunissant tous les patriotes.  « Le Mali doit rester un et indivisible, déclare-t-il. Nul ne peut accepter que la souveraineté du Mali soit bafouée, et que notre territoire devienne un champ de bataille au profit d’intérêts particuliers ». Par ailleurs, IBK a mis en garde contre les amalgames, en précisant que « l’écrasante majorité des communautés du Nord vit paisiblement et aspire à contribuer au développement de la Nation ».

 
Il fait du rétablissement de la sécurité au Mali l’un de ses principaux chevaux de bataille. « Je ne laisserai jamais la terreur s’installer dans le Nord Mali », avait-t-il déclaré, samedi 14 janvier lors de son investiture au stade Modibo Keïta de Bamako, et du meeting à Mopti. « Je serai le Président d’un Mali sûr et rassemblé où chacun pourra circuler librement sur l’ensemble du territoire », a promis le candidat porté par une coalition de 17 partis.
Mais pour y parvenir, IBK veut envisager des mesures concrètes. Il propose alors l’adoption d’une « loi de programmation militaire ». Cette loi, explique-t-il, viserait à adapter les forces de sécurité maliennes aux nouvelles menaces. Il s’agirait de « lui donner les moyens d’agir, former des unités d’élite, et renforcer les capacités des services de renseignement ».

 
IBK prévoit également « un vaste dialogue national », à travers l’organisation des « Assises nationales du Nord » d’ici fin 2012. Inédite, selon le candidat, cette plateforme réunirait toutes les composantes communautaires, forces politiques, chefferies traditionnelles, administration locale et centrale, experts et représentants de la société civile. Une solution, pense-t-il, pour amorcer une détente devenue urgente au vu des derniers développements dans le Nord, et pour mieux adapter l’Etat et la gouvernance aux attentes des populations.
Bref, pour le candidat IBK, la résolution de la question du nord passe par des mesures concrètes. Mais parviendra-t-il à mettre en application ces mesures quand il sera à Koulouba ? Seul le temps nous le dira.
Issa Fakaba SISSOKO


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