Crise Dakar-Bamako ferroviaire : les arriérés de salaire des 490 travailleurs maliens sont à déplorer

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Les travailleurs au cours d'une assemblée générale (photo archives)

La réussite de la réforme est intrinsèquement liée à l’adhésion totale des travailleurs de l’entreprise. Or, les travailleurs maliens de Dakar-Bamako ferroviaire vivent dans une précarité indescriptible.
En plus de percevoir des salaires modiques, comparés à ceux de leurs homologues sénégalais, nos cheminots attendent, aujourd’hui, plus de 5 mois d’arriérés de salaire. Pourquoi ce dossier coince ?
Sur cette question, le responsable du syndicat de l’entreprise, visiblement très remonté, précise que les problèmes sont récurrents depuis plusieurs années. La situation a atteint son paroxysme, depuis 5 mois, avec l’incapacité d’assurer le salaire des travailleurs. «La réunion des ministres en charge des Finances et des Transports du Mali et du Sénégal, tenue en 2015 avait décidé de résilier la convention de concession et de créer des organes de gestion de la phase transitoire. Ils avaient également décidé que chaque pays prenne en charge son personnel en attendant la mise en place du nouveau schéma institutionnel. «Aujourd’hui, nos collègues sénégalais reçoivent régulièrement leurs salaires pendant que nous, nous avons des arriérés qui s’accumulent», fulmine un responsable syndical. Ainsi va Dakar–Bamako ferroviaire. Une entreprise qui continue de battre de l’aile. L’absence de financement structurant, la vétusté et la détérioration de la voie ferrée, le mauvais état des locomotives et les arriérés de salaires compliquent les choses. Mais cela n’entame en rien la volonté des 1 121 agents (631 pour le Sénégal et 490 pour le Mali) du DBF à donner un nouveau souffle à leur entreprise. Vivement un nouveau schéma institutionnel.

La Rédaction

 

 

 

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