Fermeture du maquis : « Paris village » Les populations de Faladiè Socoro ont finalement obtenu gain de cause

4 Août 2011 - 00:00
4 Août 2011 - 00:00
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S’il y a un maquis qui suscitait  le courroux des populations de Faladié Socoro, c’était bien le bar-restaurant « Paris village » situé non loin du complexe scolaire « Le Progrès », à 200 mètres de la résidence du ministre Kafougouna Koné. De par sa sonorisation, le comportement de ses habitués et leurs pratiques contraires à la pudeur et aux bonnes mœurs, ce lieu suscitait la colère des voisins qui, à plusieurs occasions, avaient exprimé leur désaccord par rapport à son ouverture en plein milieu du quartier et avaient longtemps milité pour sa fermeture. Leur longue lutte a finalement abouti, puisque le dit maquis vient de fermer ses portes le samedi dernier avec l’organisation d’une soirée d’adieu.

 

Voilà quelques années que ce maquis avait été ouvert, même si au début, il ne portait pas le même nom et a changé de propriétaire. Au début, les voisins, qui n’étaient pas d’accord avec son ouverture au beau milieu du quartier, avaient pourtant décidé de ne pas se rendre eux-mêmes justice. C’est pourquoi ils avaient exprimé leur désaccord      

                                                                                              à qui de droit, mais en vain puisque le dit maquis a été quand même ouvert, malgré tous leurs recours. Des explications d’un des voisins dont la maison est contiguë au bar, il ressort qu’au début, les voisins prenaient leur mal en patience, car  les gérants de ce maquis faisaient peu de bruit et l’endroit n’était pas très fréquenté.

Mais au bout de seulement quelques mois, le nombre des clients du maquis a grimpé, et les responsables du lieu ont du coup changé de comportement. Selon notre interlocuteur, il suffisait seulement  qu’il fasse nuit pour que les voisins perdent le calme qui régnait auparavant dans leur rue.  Aussi, sa chambre se trouvant du côté du bar, il est impossible pour lui de dormir la nuit à cause des sonorisations et des bagarres quotidiennes auxquelles les clients du maquis se livraient, sous l’effet de l’alcool.

 

Et un autre voisin, de poursuivre que l’ouverture de ce maquis dans leur rue avait eu lieu malgré leur opposition «Non seulement l’ouverture de ce maquis dérangeait les voisins, mais aussi les mettait en insécurité en plus du lot de dangers ». Selon lui, il ne se passait  pas un jour sans que des clients du maquis, sous l’emprise de l’alcool, ne se livrent à des bagarres et des injures graves derrière les fenêtres des voisins. Certains conduisaient même des  motos et des véhicules à toute allure dans leur rue alors qu’il y a beaucoup d’enfants.    

 

Cet habitant du quartier dont la maison est contiguë au bar témoigne. « Un soir, pendant que nous étions chez nous, un des clients de ce bar, après s’être saoulé la gueule, s’est mis à conduire sa voiture à  toute allure dans la rue et est venu cogner un de nos véhicules garés devant notre porte ». Et d’ajouter qu’en plus de cette situation, la nuit, il était difficile de se frayer un chemin devant leur porte, car les clients du maquis garaient leurs véhicules n’importe comment dans la rue, et cela, malgré l’opposition des voisins. C’est pourquoi ils avaient  décidé de saisir les autorités compétentes afin qu’elles interviennent avant qu’il ne soit trop tard.        

                                                                                            

Le Maire Souleymane Dagnon indexé

Les voisins ont alors décidé d’exprimer leur mécontentement à Souleymane Dagnon par écrit : ils sont même allés le voir à son bureau. Mais le maire de la commune VI est resté indifférent à leur sollicitation, malgré toutes les raisons légitimes qu’ils ont évoquées qui sont, entre autres, les sonorisations, les pratiques contraires aux bonnes mœurs et la situation d’insécurité dans la quelle ils se trouvaient.                       

 

Selon certains d’entre eux, le propriétaire du maquis avait même  affirmé avoir obtenu l’autorisation du maire avant de procéder à son ouverture.                 Ce qui expliquerait l’indifférence du maire de la commune VI qui, selon eux, est resté muet comme une carpe, bien qu’ils lui en aient parlé plusieurs fois.

 

L’implication du ministre Kafougouna Koné et l’OMATHO

Les mêmes voisins affirment avoir exprimé leur mécontentement à l’OMATHO (Office malien du tourisme) qui leur avait fait savoir que le maquis « Paris village » ne répondait pas aux conditions de création d’un bar restaurant. En effet, selon eux, le lieu où se trouvait ce  bar-maquis est loin d’être un lieu approprié pour cela. C’est pourquoi, selon les explications d’un voisin, l’OMATHO leur avait  promis de prendre les choses en main afin de les débarrasser de ce bar. Pour ce faire, un délai leur avait même été promis par l’OMATHO.      

                                                                     

Il est indéniable que ce maquis dérangeait  la quiétude du secteur et menaçait sérieusement la paix sociale puisque les voisins entendaient prendre les choses en main si les autorités compétentes ne le  faisaient pas, surtout en ce mois de carême où ils ne veulent pas être dérangés dans leur sommeil. Ils avaient aussi informé le ministre Kafougouna Koné par rapport à cette situation. En effet, la résidence de ce ministre se trouvant non loin de là, il leur aurait promis de faire tout son possible pour que les populations soient débarrassées de ce maquis dont elles ne veulent pas dans leur secteur.

Leur « grand voisin » du gouvernement semble avoir tenu promesse car les populations voisines viennent d’obtenir gain de cause puisque le maquis « Paris village » vient de fermer ses portes. Une soirée d’adieu à la clientèle a même été organisée à cet effet le samedi 30 juillet, marquant ainsi l’aboutissement d’une longue lutte que les voisins menaient depuis des années.

Par L’écrivain public

 

 

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