Terrorisme et crise sécuritaire : Les tireurs de ficelles en embuscade ?

La thèse d’un terrorisme comme arme d’assujettissement se confirme. Cela, à travers la multiplication des attaques ciblant l’armée et les intérêts économiques.

9 Juin 2025 - 08:05
9 Juin 2025 - 09:25
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Terrorisme et crise sécuritaire :  Les tireurs de ficelles en embuscade ?
Des matériels roulants incendiés par les terroristes lors d’une attaque

Avec la recrudescence des attaques terroristes, ces dernières semaines au Mali, la thèse du complot se confirme totalement. Puisque, tout se présente depuis plusieurs mois comme si des mains invisibles carburant pour détruire le Mali. Car, avec le déterminant engagement du pays dans la construction de l’AES, le Mali devient la cible des forces obscurantistes d’obédience néocoloniale.

En effet, comment comprendre que les attaques terroristes se multiplient à un rythme aussi infernal, ces dernières semaines ? Tombouctou, Boulikessi, Dioura, etc, avec des dégâts importants dont de nombreuses pertes en vies humaines. Ne doit-on pas soupçonner une volonté machiavélique de porter des coups au mental des forces armées maliennes ? Car, après le congédiement des forces de la MINUSMA et de Barkhane, l’on peut parier que les officines occidentales cherchent à anéantir les efforts de nos FAMAs.

En effet, selon des confidences, certaines puissances occidentales semblent s’inscrire dans une sorte de politique de revanche. Car, après avoir été évincé dans leurs mécanismes de coopération, fondés sur l’exploitation des ressources du Mali, ces puissances manœuvrent contre les dirigeants actuels. Et, elles pourraient passer par des complots orchestrant des attentats terroristes contre nos FAMAS, histoire d’attenter à leur moral. Surtout que l’outil de défense nationale avait opté pour une coopération renforcée avec la Russie, contre laquelle les Occidentaux sont en guerre en Ukraine.

En outre, les Occidentaux pourraient ambitionner administrer des pertes à l’armée malienne, qui a récemment renforcé son équipement auprès de Moscou. Cela n’explique-t-il pas la recrudescence des frappes terroristes sur des camps militaires ou des garnisons des FAMAs ? Rien n’est moins sûr. Sauf que cela n’exclut pas les velléités de briser l’élan des efforts de progrès socioéconomiques des autorités de la Transition.

Volonté de détruire ?

Drôle de terrorisme que celui-là qui vise à saboter tous les efforts de développement. Comme pour maintenir dans le sous-développement

Les attaques terroristes les plus récentes ont  eu pour cibles des matériels, dont des machines des entreprises sur des chantiers de construction de routes. Et ces genres d’attaques terroristes ne cessent de se multiplier, ces derniers, dans différentes zones du vaste territoire malien.

Or, il faut reconnaître que le terrorisme classique orchestrait des attentats visant essentiellement à faucher des vies humaines. C’est bien cela la marque de fabrique du phénomène terroriste, dont le but affiché était de semer la « terreur ». Ce qui fait que les terroristes agissaient aussi par des attentats kamikazes, c’est-à-dire « tuer en se tuant ». Ce qui a incité plusieurs psychologues à affirmer que de nombreux terroristes avaient des troubles mentaux ou étaient enrôlés après une dose d’endoctrinement, ou de lavage de cerveaux. Certains de ces extrémistes violents étaient reconnus grands consommateurs de drogues….Dès lors, l’on se demande d’où est venue la récente forme de terrorisme (dans le Sahel) dans  laquelle ces agents du diable se contentent de faire de grands dégâts matériels, sabotant des équipements électriques, des installations téléphoniques ou détruisant des équipements sur des chantiers du développement comme les routes ?  Tout se passe comme si les instigateurs de ces attaques terroristes veulent porter des coups de grâce aux efforts des pays à se sortir du joug de la dépendance, traduit par une pauvreté de façade. Sinon comment comprendre que des terroristes s’adonnent à incendier des machines roulantes de plusieurs milliards FCFA sur des chantiers, dans les mines, etc. Ces acteurs de destruction ne veulent-ils pas empêcher tout effort d’amélioration du quotidien des populations ? Qui a intérêt à voir les populations demeurer dans la précarité pour favoriser leur exploitation ? Ne sont-ce pas les puissances dominatrices de nos Etats ? Rien n’est moins sûr.

Dans une récente sortie, le ministre de la Défense et des anciens combattants, le Général de corps d’armée Sadio Camara déclarait ceci : «Ne nous voilons pas la face, il y a une autre coalition multiforme composée d’Etats et de sociétés privées qui utilisent ce même terrorisme comme arme géostratégique». Ce qui laisse penser que des officines tapies dans l’ombre font tout pour mettre nos pays sous coupe réglée, surtout quand on sait que la dynamique enclenchée dans le Sahel est de réaffirmer la souveraineté totale des peuples sur leurs richesses. Ce qui génère une sorte de terrorisme économique de représailles contre les Etats en quête de mieux-être et de paix. Ce qui fait que les Etats de l’AES, qui sont en rupture avec les puissances occidentales, telles que la France et ses alliés, sont de plus en plus victimes de ces genres d’attaques terroristes.

Ainsi, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, ces criminels cherchent à s’attaquer à des zones de productions minières, à des chantiers de constructions d’infrastructures routières, etc. C’est dire donc que le terrorisme est devenu une arme de désintégration de nos Etats afin de les contraindre à la servitude. Il urge que les puissances émergentes du monde, comme la Chine, la Russie, la Turquie, le Brésil, l’Afrique du Sud réfléchissent à l’évolution du péril terroriste, afin d’élaborer de nouvelles stratégies de riposte en faveur des pays les plus vulnérables. Il s’agit de travailler au niveau des entités comme l’AES pour impulser des foras de mutualisation des forces afin de contrer cette armée de désintégration des plus faibles face aux plus forts. Cela peut s’amorcer, par exemple, à travers une dynamisation des axes de coopération sud-sud, pour parler d’une seule voix à la tribune des Nations Unies.

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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