Réconciliation nationale : Pourquoi pas une marche avec tous les présidents du Mali…

La réconciliation nationale ? Le concept tarde à se concrétiser dans les faits, aucune action de rang n’ayant été entreprise depuis l’arrivée d’IBK. Ce qui n’empêche pas les citoyens et compatriotes à proposer des pistes à explorer pour parvenir à cette UNION rompue suite à l’occupation du nord après le coup d’Etat de mars 2012 et les exactions qui s’en sont suivies.

22 Jan 2015 - 08:30
22 Jan 2015 - 08:30
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Ancien_presidentFousseyni Diarra, un compatriote établi à Dakar et dont nos chers lecteurs sont familiers de la plume, propose (dans une lettre ouverte au président de la République) une recette aussi simple que complexe : que   Ibrahim Boubacar Kéïta organise une marche républicaine avec ses prédécesseurs sur le boulevard de l’Indépendance, à l’image de celle organisée à Paris pour soutenir Charlie Hebdo. « Le Mali en sortirait grandi », justifie-t-il. La CAN m’offre l’opportunité de vous rappeler le contenu de l’une de mes contributions que je vous avais adressée intitulée « Vérité et réconciliation » et dans laquelle je vous disais que la réconciliation revêt plusieurs aspects et se manifeste de plusieurs façons. En prenant en exemple nos équipes nationales qui vont en différentes compétitions porteuses du drapeau national faisant appel à toutes les personnes ressources, dans le but de le hisser au sommet et occuper la plus haute marche du podium. Des compétiteurs, le corps en sueur, les muscles flasques par l’effort, la respiration haletante, mais toujours mus par la volonté de porter haut le flambeau pour la victoire. Une victoire qui, une fois acquise, métamorphosera nos villes et villages en espaces de fête, de joie où le bruit sourd des tams-tams, le son sec des casseroles, mélangés aux klaxons des autos et motos jusqu’à l’aube, transformeront nos nuits en jour et nos jours en prisonniers de Morphée. Cependant, dans ces équipes, il y a des Pros Modibo Keïta, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Dioncounda Traoré et Ibrahima Boubacar Keïta. En ces moments pathétiques, ces équipes sont sans égo, motivées seulement par une seule foi : l’amour de la patrie ; vers un seul but : la victoire ; pour un seul peuple : le Mali, et ce, sans préjuger du résultat qui viendrait sanctionner leur participation. Les joueurs se battent pour l’unité et l’honneur du pays afin que tout ce qu’elles feront de leur brève vie de compétiteurs soit la fierté de leurs enfants et petits-enfants quand on citera leur nom avec la reconnaissance de la patrie. Cher frère Président, Le monde entier vous a vu en première ligne à côté des grandes sommités de ce monde pendant la marche républicaine en France. Image fugace. Un événement douloureux qui a choqué le monde, le monde de la liberté, la liberté d’expression qui est, à la démocratie, ce que le « pain » est à la vie et dont la quintessence s’exprime dans ce que disait Voltaire. « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ». Une marche républicaine qui a vu toutes les sensibilités politiques, religieuses, culturelles réunies autour du Président Hollande, ancien président, Premiers ministres, bref tous ceux qui ont peu ou prou participé à la gestion de l’Etat, pour magnifier l’unité du pays, dont l’espace géographique n’est pas spolié. [caption id="attachment_178213" align="alignright" width="310"]Fousseyni DIARRA Fousseyni DIARRA[/caption] Alors, cher frère Président, vous rendrez votre peuple heureux, fier des retrouvailles en organisant une marche républicaine avec vos prédécesseurs autour de vous, sans exclusive, pour affirmer avec force à la face du monde l’unité retrouvée, marchant ensemble main dans la main sur l’avenue de l’indépendance sous les cris de joie et le hourra des foules massées. La Mali n’en sortira que grandi, car, comme le disait José Marte : « la grandeur des chefs d’Etat n’est pas dans la personne, mais dans la mesure où ils servent la grandeur de leur peuple ». Tant il est vrai que votre victoire électorale, si belle fut elle, ne saurait prospérer sans cette force qui réside dans la réconciliation et la paix des cœurs. Le peuple malien vous a (beaucoup) donné 77% à l’élection présidentielle ; et comme le dit l’adage : « A qui on a  beaucoup donné, beaucoup lui sera demandé ». A Paris tout le monde était Charlie, A Bamako, soyez Unité. Vive le Mali réconcilié et uni. Fousseyni DIARRA Pilote Commandant de bord à la retraite A Fass Mbao-Dakar/Sénégal

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