Douane/revendeurs de véhicules : Les 10 % de la discorde

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Les frais de dédouanement de véhicules ont augmenté de 10 %. Une mesure applicable à compter de ce mois de janvier. Les revendeurs de voitures d’occasion sont particulièrement visés et mécontents.

Certains tarifs douaniers ont connu un réajustement à la hausse ces derniers temps. C’est le cas de l’Impôt spécial sur certains produits (ISCP) qui touche majoritairement certains groupements professionnels comme les revendeurs de véhicules d’occasion.

La douane pour atteindre ses objectifs de recettes, a procédé à un réajustement de ses frais et taxes. Ainsi, l’ISCP augmente de 10 % avec une application immédiate au mois de janvier 2023. Même si cette hausse est supportée par les consommateurs en dernier ressort, les importateurs de véhicules d’occasion pensent qu’elle les frappe à 80 %, car préjudiciable à leurs activités.

Leur association qui a eu le temps de regrouper ses membres le week-end dernier, a jugé la décision unilatérale en ce sens qu’ils ont appris la hausse de bouche à oreille et sur les réseaux sociaux. Selon leur vice-président Boubacar Diarra, aux termes du protocole d’accord qui lie la douane à l’Association des revendeurs de véhicules d’occasion, les hausses de frais de dédouanement ne peuvent intervenir généralement qu’au mois de mars et les revendeurs doivent être informés en amont.

Toujours selon le vice-président de l’Association des Revendeurs de Véhicules d’Occasion, la douane se défend de son côté affirmant que la décision n’a pas été prise unilatéralement. Selon lui, la douane dit avoir informé leur faîtière qu’est le Conseil malien des Chargeurs (CMC) en plus de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (Ccim). Mais pour certains revendeurs de véhicules, la décision d’augmentation est tombée au moment où les deux parties étaient en pourparlers avancés pour trouver le juste milieu.

 

Baisse des activités de 50 %

En tout état de cause, les Revendeurs de Véhicules d’Occasion estiment que cette augmentation est venue au plus mauvais moment. Selon eux, les conséquences de la Covid-19 et de l’embargo font que leurs activités ont chuté de 50 %.  Pour Boubacar Diarra, l’ISCP était de 5 % et ne concernait que des véhicules poids lourds et non les poids légers.

Avant de trouver un compromis, des centaines véhicules sont gars le long des frontières. Ils rechignent pour le moment de rentrer au pays par peur de payer les 10 % en sus. Pour M. Diarra, il ne s’agit pas pour eux de grever ou d’initier un quelconque bras de fer avec la douane qui est leur partenaire privilégiée. Mais leurs moyens limités ne les permettent pas de faire face au nouveau tarif de dédouanement. Selon lui, un véhicule est importé en accord de prix  avec le client. Toute augmentation imprévue de frais est difficile à supporter pour l’une ou l’autre partie. Ce qui est le cas avec les 10 % entérinés par la douane alors que des commandes étaient bien lancées.

En plus des revendeurs de voitures, il nous revient que d’autres catégories professionnelles travaillant dans le sous-secteur des transports ont connu les mêmes hausses tarifaires douanières. En l’occurrence les revendeurs d’huile moteur. Dans les stations-services, le prix de l’huile moteur a connu une augmentation vertigineuse. Le bidon de 4 litres d’huile moteur de 14 000 F CFA a augmenté à 15 500 F CFA. De 4 100 F CFA, le bidon d’un litre d’huile de boite automatique  ATX est vendu à 5 000 F CFA dans les stations Total. Selon les gérants de station d’essence, cela est dû à l’augmentation de l’ISCP.

 

Abdrahamane Dicko

 

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