Approvisionnement en carburant : Le gouvernement renforce les mesures de sécurisation
Le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes (CIGCC) s'est réuni ce vendredi 3 octobre 2025, sous la présidence du Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga. À l'ordre du jour figurait le suivi des mesures prises pour garantir un approvisionnement régulier du pays en carburant, dans un contexte marqué par des tensions sécuritaires et logistiques.
Les échanges ont porté principalement sur la sécurisation des convois de transport, la mise en place de dispositifs de protection sur les corridors stratégiques et la coordination renforcée avec les transporteurs. Selon les responsables, des « missions dynamiques » seront multipliées afin de réduire les risques d'interruption dans la chaîne d'approvisionnement.
Le Comité a également insisté sur la protection des sites critiques, en particulier les dépôts et zones de transit, ainsi que sur la nécessité d'une communication régulière pour sensibiliser la population et éviter la spéculation.
Cette rencontre traduit la volonté des autorités de rassurer les citoyens quant à la disponibilité du carburant et de prévenir toute crise majeure. Le gouvernement réaffirme ainsi sa détermination à « sécuriser l'approvisionnement et garantir la continuité des services essentiels ».
La CIGCC a annoncé la poursuite des concertations régulières afin d'adapter les mesures à l'évolution de la situation, tout en appelant à la vigilance et à la coopération de tous les acteurs concernés.
Souleymane SIDIBE
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AfricainCe communiqué du gouvernement malien, relayé par L’Essor, illustre la propagande de gestion de crise propre à la junte militaire. Sous couvert de “sécurisation de l’approvisionnement en carburant”, il masque une crise structurelle liée à l’isolement diplomatique, aux sanctions régionales et à la désorganisation économique du pays. La terminologie militaire (“corridors sécurisés”, “missions dynamiques”) révèle une gouvernance autoritaire, où chaque problème est traité sous l’angle sécuritaire. Ce texte vise moins à informer qu’à rassurer artificiellement une population confrontée à la pénurie et à l’inflation. Il traduit la transformation du Mali en État bunkerisé, fonctionnant dans une logique défensive et nationaliste. En réalité, la junte tente avant tout de contrôler le récit de l’effondrement, faute de pouvoir en inverser la dynamique.
