Accusés d'association de malfaiteurs, vol qualifié, viol, CBV et détention illégale d'arme à feu : Aboubacrine Alarba Touré écope de 7 ans de prison et Souleymane Koné à 5 ans
La Cour d'assises, au cours de son audience d'hier mardi 1er novembre, a condamné Aboubacrine Alarba Touré et Souleymane Koné respectivement à 7 ans et 5 ans de prison ferme. L'audience était présidée par Sidi Kéïta, avec sur le banc du ministère public, Hamed Sam, substitut général près la Cour d'Appel de Bamako.
S'agissant des faits, il ressort de l'arrêt de renvoi que courant 2010, Aboubacrine Alarba Touré et Souleymane Koné s'entendaient pour préparer et perpétrer des agressions contre les personnes et leurs biens dans la périphérie de Kati.
Au mois d'août de la même année, le Commissariat de Police de Kati recevait plusieurs plaintes au sujet d'individus circulant sur une grosse moto communément appelée "Barack Obama" tantôt sur le tronçon Néguéla-Dio-Kati, tantôt sur le tronçon Bamako-Kati- Kolokani en s'attaquant aux usagers de ces tronçons tout en leur retirant leur mobylette et d'autres biens. C'est ainsi que le 12 août 2010, ils ont braqué le sieur Nouhoum Diallo avec une arme, le dépossédant de sa moto Djakarta et de la somme de 77 000 FCFA.
Ses deux bandits avaient, auparavant, agressé une demoiselle du nom de Awa Fofana, le 9 août, lorsqu'elle revenait de sa ferme sise à Diago pour regagner son domicile à Kati Kôkô. Elle a reçu également des coups de bâton et a été dépossédée de sa moto Djakarta, son téléphone portable et la somme de 120 000 FCFA. Occasionnant ainsi chez la victime une incapacité temporaire de travail non encore déterminée.
Heureusement, grâce au concours des citoyens de la localité, la Police de Kati est parvenue à mettre la main sur les deux malfrats, Aboubacrine Alarba Touré et Souleymane Koné, le 17 août 2010.
Interpellés, les prévenus ont reconnu les faits à l'enquête préliminaire avant d'essayer de les nier dans un premier temps, devant le magistrat instructeur. Mais, sur insistance de ce dernier, ils ont fini par les reconnaitre. Comparaissant hier devant les assises, les accusés Aboubacrine Alarba Touré et Souleymane Koné ont nié en bloc les faits.
Lors de l'audience, les victimes Nouhoum Diallo et Awa Fofana ont formellement reconnu Aboubacrine Alarba Touré et Souleymane comme étant leurs agresseurs. "Ce sont ces deux individus qui m'ont agressé. Lors du braquage, ils n'étaient ni masqués ni cagoulés. Comment je ne reconnaitrai pas ces deux individus qui ont détruit ma vie en fracturant ma jambe à l'aide d'un bâton" s’est interrogé Awa Fofana à la barre.
Hamed Sam, Substitut général près la Cour d'Appel de Bamako, représentant le ministère public, lors de sa réquisition, a fait savoir que la participation des accusés aux faits ne fait l'ombre d'aucun doute.
Selon lui, il convient de les retenir dans les liens de l'accusation. Avant de demander à la Cour une application sévère de la peine.
La défense qui était assurée par Me Boua Cissé, Bassidiki Traoré et Boubacar M. Coulibaly, au cours de sa plaidoirie, a révélé qu'un sérieux doute plane sur cette affaire.
Selon eux, rien ne prouve, dans le dossier, que toutes les attaques qui ont été perpétrées sur les différents axes cités plus haut sont l'œuvre de leurs clients.
Raison pour laquelle, ils ont plaidé pour que la Cour, au moment de la délibération, tienne compte de ce facteur et de leur accorder de larges circonstances atténuantes afin qu'ils puissent se ressaisir dans la vie active.
Malgré cette défense, la Cour dans sa sagacité a reconnu coupable, Aboubacrine Alarba Touré et Souleymane Koné. Ainsi donc, Souleymane Koné s'est vu infliger la peine de 5 ans de prison ferme tandis que Aboubacrine Alarba Touré a écopé de 7 ans de prison ferme. En outre, ils ont été condamnés à rembourser la somme de 77 000 FCFA à Nouhoum Diallo au titre du préjudice causé. Quant à Awa Fofana, tous les préjudices qui lui ont été causés seront remboursés à la suite de son opération.
Bandiougou DIABATE
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