L’artiste « Dragon » dans le collimateur : Pour apologie de l’alcool et de la drogue

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    La musique malienne est à la dérive. Alors que la problématique de la relève préoccupe l’ancienne génération, de jeunes artistes excellent dans la provocation, si ce n’est l’apologie de déviations. C’est le cas du jeune "Dragon" qui incite ses pairs à consommer drogue et alcool dans un tube.

    Le jeune rappeur Sékou alias Dragon, à travers son tract de morceau "Témé ka boigni",  Contribue à écorner l’image déjà peu reluisante de la musique made in jeune génération malienne. Son tube le met d’ailleurs dans le collimateur des associations et ONG de lutte contre le tabac et autres stupéfiants. Elles  n’écartent pas une poursuite judiciaire contre lui.
    Alors que la question de la relève se pose avec acuité, la jeune génération ne fait rien pour démentir les accusations faites contre elle.
    Le réseau des associations et ONG de lutte contre les stupéfiants ne cache son amertume face au phénomène. Par la voix de son 1er vice-président, Bouréma Baba Cissé, le Relutas dénonce le morceau tract de Dragon intitulé "Tèmè Ka boignin, ni tè dôlô mi ou Tèmè Ka boignin, ni tè joint mi…" (Fais-nous de la place si tu n’es pas intéressé par l’alcool ou la drogue…).
    Dans cette chanson, l’artiste fait l’éloge des stupéfiants comme l’alcool et la drogue estimant  que leur consommation vaut mieux que la médisance et l’adultère. Le morceau qui fait un tabac dans les boîtes de nuit et autres milieux des mélomanes fait l’objet de téléchargements de téléphone portable à téléphone portable ou autre support de musique. Le morceau de Dragon offense la morale religieuse et sape le combat des organisations de promotion de la santé, en particulier celles qui se chargent de la lutte contre la consommation des stupéfiants.
    L’auteur du tristement célèbre morceau n’en est pas à sa première incartade. L’artiste est connu pour son style qui ne s’embarrasse pas de décence et de morale. Dragon est célèbre par ses injures et ses écarts de langage à travers la musique. Curieusement il veut s’identifier à un personnage politique du pays qui prône l’exemplarité.
    Même si celui-ci dénonce son style musical, il n’a aucun moyen d’empêcher la propagation de son morceau qui s’est répandu comme une trainée de poudre.
    La Fédération des artistes musiciens a-t-elle les moyens de sanctionner ce comportement pour le moins indécent du jeune rappeur ? Le Relutas veut pour sa part se donner les moyens de l’attaquer en justice pour incitation à la perversion. C’est en tous cas ce que promet son 1er vice-président Bouréma Baba Cissé.
    Markatié Daou

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