Invasion des régions de Gao, Tombouctou et Kidal par des rebelles : Le Collectif des ressortissants du Nord fourbit ses armes

Les premiers responsables du Collectif des ressortissants du Nord (COREN) étaient face à la presse le dimanche dernier pour, non seulement,
dénoncer cette annexion doublée d’actes criminels mais surtout pour appeler la communauté internationale à épauler le Mali pour venir à bout de « ces apatrides ». La rencontre s’est tenue sous la présidence de Malick Alhousseny, le président du COREN en présence des cadres du Nord comme Me Ibrahim Malicki, Zeidane Sidalamine.
En ce qui concerne « la proclamation d’indépendance des régions du Nord », le COREN a rendu public un communiqué qui explique clairement que cette déclaration d’indépendance illusoire. Elle est l’œuvre d’une frange ultra-minoritaire de la communauté touarègue.
Selon les conférenciers, cette déclaration s’apparente à une déclaration de guerre, qui ne cesse de susciter des réactions de réprobation de par le monde. Tant au plan africain que sur la scène internationale, a souligné Alhousseiny Maïga, c’est à l’unanimité que cette auto-proclamation d’indépendance. Elle est, a-t-il martelé, simplement illusoire.
« Pas plus tard qu’hier, à l’occasion de la rencontre d’échanges que nous avons eue avec le représentant du Médiateur désigné par la CEDEAO, le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibril Bassolé, nous avons été réconfortés. En effet, il a affirmé que la communauté internationale ne saurait en aucune façon cautionner une proclamation d’indépendance par des moyens armés. En nous rencontrant, le Médiateur voulait comprendre les jeux et les enjeux de cette crise au nord de notre pays. Et pour lui, le Collectif des ressortissants du Nord est incontournable dans la recherche d’une solution durable », a-t-il expliqué.
Et le conférencier d’indiquer qu’au moment cette rencontre avec la presse, les populations des régions occupées sont en proie à toutes sortes de barbaries. « Après avoir démoli le tissu socioéconomique, les terroristes et les bandits sont en train de se livrer à des atteintes à l’intégrité physique de nos parents : viols de nos sœurs, de nos filles, de nos tantes, etc. ; confiscation des libertés fondamentales des populations qui sont terrorisées et qui sont obligées de suivre des codes vestimentaires qui sont étrangers à nos coutumes ; violences faites sur nos compatriotes chrétiens dont les lieux de cultes sont incendiés », ont expliqué plusieurs intervenants.
« Face à la barbarie qui se joue sous nos yeux et devant laquelle la communauté internationale fait preuve de complaisance, le COREN a décidé de s’organiser. Nous avons mis en place une commission qui est chargée de recenser tous les cas d’atteinte à la vie et à la dignité humaine afin que les crimes soient punis », a-t-il déclaré. Le président de cette commission, Me Malick Maïga a expliqué  les différentes démarches entreprises. « Nous avons mis en place une autre commission chargée de la solidarité et de l’aide humaine qui se bat pour mettre en place une procédure d’aide d’urgence et surtout l’ouverture d’un corridor humanitaire en faveur des populations », a précisé Me Maïga.
Pour sensibiliser la communauté nationale et internationale, le Collectif a entrepris des activités au nombre desquelles ladite conférence de presse. Il ya eu ensuite la marche du mardi dernier pour protester contre l’occupation des régions concernées et leur libération. Un meeting devrait avoir lieu hier dans la même lancée sur la pelouse du Stade Modibo Kéita. « Toutes ces actions visent à briser le silence sur la tragédie qui se noue dans les localités occupées. Les criminels ont peur de la lumière et nous prenons l’engagement de les bouter hors de notre territoire et de les faire payer », a conclu un des conférenciers.
Bruno     D SEGBEDJI

Commentaires via Facebook :