Dans son adresse à la Nation, le 31 décembre dernier, le Président de Transition, le colonel Assimi Goïta a réitéré la détermination du Mali à reconquérir sa souveraineté, à renforcer la lutte contre le terrorisme et la cherté de la vie.
Dans cette adresse diffusée à l’ORTM, le Président de la transition est largement revenu sur les dures épreuves que le Mali a surmontées l’an dernier. «
Le peuple malien aura vécu une année 2022 éprouvante, mais riche en évènements d’importance majeure », a introduit le Colonel Goïta. Lequel est revenu sur la diminution importante de la prévalence de la Covid-19. Poursuivant qu’au moment où l’impact de la COVID-19 se faisait sentir encore sur l’économie, l’UEMOA et la CEDEAO ont imposé des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines qui, selon lui, ont eu des effets néfastes sur la croissance économique. En réponse à ses sanctions, Assimi Goïta a annoncé l’institution du 14 janvier comme Journée nationale de la souveraineté retrouvée en souvenir de la grande mobilisation contre les décisions de la CEDEAO et de l’UEMOA
L’option de la reconquête de la souveraineté est revenue largement dans le discours du Président de Transition. Selon lui, elle demeure la seule voie possible pour le Mali afin de l’éviter la perpétuation du système de dépendance qui hypothèque son avenir. Ainsi, le colonel Goïta définit trois principes qui devront désormais guider les relations du Mali avec l’extérieur. A savoir : le respect de la souveraineté, le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali et la défense des intérêts du peuple malien dans les prises de décisions.
Sur le plan sécuritaire, il a annoncé l’adoption d’une nouvelle posture militaire qui se résume, selon lui, par l’acquisition des équipements permettant de renforcer l’autonomie d’action des FAMA et leurs capacités à se déployer sur l’ensemble des théâtres des opérations. Pour Aissimi Goïta, la montée en puissance des Forces de défense et de sécurité n’est plus un vain mot. «
Avec le lancement de nombreuses actions offensives, la peur a changé de camp. Les groupes terroristes en sont réduits à des actes désespérés de poses d’engins explosifs au passage des militaires et des paisibles citoyens », a souligné le chef de l’Etat.
Poursuivant en même temps que le gouvernement a intensifié la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. La croisade contre la corruption a conduit plusieurs anciens dignitaires du défunt régime d’IBK en prison ou certains placés sous contrôle judiciaire.
Prévention de la cherté de la vie sans résultats
Aussi, le Chef de l’Etat a réitéré la détermination du gouvernement à poursuivre la lutte contre la cherté de la vie. Dans la foulée, il a dénoncé l’absence de transparence dans la prévention de la cherté avec l’enregistrement des résultats mitigés des mesures destinées à contenir les prix. «
Il apparaît clairement que certains acteurs ne jouent pas le jeu de la transparence », a déploré le colonel Assimi Goïta, qui a appelé à une action globale contre la cherté de la vie «
chacun devra jouer sa partition pour que les sommes importantes mobilisées pour cet objectif ne soient détournées et utilisées à des fins malsaines ». En 2022, le gouvernement a pris des mesures énergiques destinées à stabiliser les prix. A ce stade, les efforts du gouvernement restent vains avec une inflation du prix des produits de premières nécessités.
Par ailleurs, dans son discours, le Colonel Goïta ne s’est pas prononcé sur l’affaire des militaires ivoiriens qui ont été condamnés la semaine dernière par une Cour d’assises spéciale à 20 ans de réclusion criminelle. Idem pour l’organisation des élections qui devront marquer cette année. Le gouvernement a publié un chronogramme électoral qui prévoit l’organisation des élections référendaires, des collectivités territoriales, régionales et des législatives.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net