3éme Forum  de l’ALNEF :  La gauche africaine prépare la contre offensive

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Après les deux premières conférences tenues respectivement en Afrique du Sud et au Burkina- Faso, le réseau de la  gauche africaine et (ALNEF) a tenue du 25 au 27 novembre 2011 sa troisième conférence au CICB.  Organisé pour la première fois par le parti, cette rencontre de trois jours a regroupé plus d’une cinquantaine de formations politiques venues d’Afrique, d’Europe,  de l’Amérique latine et d’Asie. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général du parti SADI, Dr Oumar Mariko. Etaient également présent à cette cérémonie, la présidente du forum international de gauche, Ann Margarete Livh.

Ce forum du réseau de la gauche africaine est basé sur les échanges d’expériences dans la construction de nouveaux espaces, la formation de consciences nouvelles pour bâtir un type nouveau de société plus conforme aux aspirations de nos peuples.
Cette rencontre de Bamako était  donc le cadre propice de discussions, d’échanges, de dialogue pour proposer des analyses, et élargir les mobilisations et les actions. Il s’agissait donc pour les militants de gauche d’obtenir des progrès sur les enjeux liés à la démocratie, à la liberté et à l’indépendance du continent africaine.

Plusieurs formations politiques engagées dans les luttes sociales pour une justice équitable, et un monde antilibéral ont pris part à ces assises de Bamako. Il s’agit notamment du Parti communiste sud-africain, le Parti Africain pour l’Indépendance du Burkina Faso, le Parti communiste du Soudan, le Parti social démocrate du Kenya, le Parti de la Gauche Suédoise, le Parti Communiste du Benin, le parti démocratique d’Erythrée et d’autres formations de gauche du Sénégal, du Niger du Cameroun et de la Guinée.
Au cours de leurs débats à Bamako, les responsables de ces formations politiques ont discuté des thématiques aussi d’actualité que le développement d’une efficace structure africaine autre du concept « Réseau gauche », « les administrations centrales et régionales», les liens avec le «Global diaspora africaine progressive ».

Après les rencontres de l’Afrique du Sud et du Burkina Faso, le réseau est devenu une plateforme de concertation, d’action et de mobilisation dont  l’objectif est de donner un nouvel élan à la lutte pour l’indépendance et la liberté de l’Afrique et mieux assurer le succès des luttes populaires pour de meilleures conditions de vie des peuples africains. C’est dans cette vision que le réseau œuvre à développer des liens efficaces et efficients des structurations avec les forces progressistes africaines ; partager les expériences ; soutenir les luttes populaires dans les différents pays ; construire un réseau progressiste en Afrique et en Europe etc.

Comment bâtir une nouvelle Afrique plus juste, et antilibérale ? Comment faire échec aux politiques néolibérales en cours dans nos Etats ? Comment contenir l’agression de l’impérialisme ? Voilà autant de questions que les participants du forum de Bamako ont abordées dans le souci de poser les jalons d’une nouvelle vision de la gauche africaine.

Face à ces préoccupations, ce troisième forum  est un espoir certain pour une renaissance de gauche en Afrique avec le contexte du monde.

C’est pourquoi, le président du parti SADI, Cheick Oumar Sissoko a rappelé la crise financière qui frappe les pays du Nord, puissances capitalistes. Selon lui, cette crise est la conséquence de l’échec de l’idéologie néolibérale qui risque de porter un coup dure à l’avenir immédiat de l’Afrique. La rencontre est importante n’a d’autres objectifs que de créer les conditions pour que l’Afrique se prenne en charge pour une solidarité agissante entre les forces de gauche, pour une mobilisation des peuples contre injustice sociale, la domination de nos pays par l’impérialisme pour définir nos moyens d’actions politiques. Selon lui, les crises et les dominations vont continuer sans une réaction commune de la gauche, parce que le capitalisme est en crise et l’Afrique constitue le coffre –fort du monde impérialiste. Il s’agit de mettre fin à la marginalisation de notre continent en matière d’investissement productif, à la recherche et à l’innovation.

Amadou Djicoroni qui était l’invite d’honneur de ce troisième forum a salué les responsables du parti SADI pour leur engagement révolutionnaire, pour les efforts qu’ils déploient constamment afin de raviver et maintenir la flamme du combat pour la souveraineté, la justice, la démocratie et le bien –être des peuples.  Avant d’ajouter que le SADI vient de redonner au Mali et à son peuple la fierté d’être l’hôte de ce que l’humanité recèle de meilleur : les combattants de liberté, de la démocratie, de la justice et la paix.
Nouhoum Dicko

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