A quelques jours de la tenue des concertations nationales prévues du 26 au 28 novembre, de plus en plus de voix se font entendre pour demander un report afin de permettre à l'ensemble des Maliens de pouvoir y participer. A l'issue d'un point de presse, les responsables de la CSM ont estimé que beaucoup d'efforts doivent être faits pour faire venir ceux qui sont réticents. Si cela n'est pas possible, un report est souhaitable pour permettre à chacun de se préparer et de pouvoir s'accorder sur l'essentiel. " Pour nous, il ne s'agit pas d'aller détruire, mais de construire, d'améliorer l'existant. Donnons-nous le temps qu'il faut de réfléchir sur le meilleur devenir du Mali…" clame t-on dans les rangs de la convergence pour sauver le Mali.
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Une vue du présidium[/caption]
La convergence pour sauver le Mali avec à sa tête, les honorables Mountaga Tall, Housséini Amion Guindo et le président du PCR Ousmane Ben Fana Traoré, était face à la presse pour donner ses positions sur les concertations nationales devant se tenir en début de semaine. Ce regroupement politique qui prône le compromis, la modération et l'équilibre dit concevoir les prochaines assises non pas comme une arène pour aller se battre mais plutôt un lieu approprié pour conforter l'existant.
Pour ce faire, on ne peut pas exclure encore moins faire l'auto-exclusion, déclare le coordonateur Mountaga Tall, ajoutant que des efforts doivent être faits pour faire venir ceux qui sont réticents. Si cela n'est pas possible, nous demandons aux organisateurs d'envisager un report.
Les Maliens veulent de cette concertation mais il n'est pas souhaitable de faire une rencontre qui désunit plus qu'elle unit. C'est fort de ce sentiment que les responsables de la CSM disent avoir récemment rencontré ceux du FDR pour leur notifier que tout comme eux, la convergence pour sauver le Mali est en désaccord avec la remise en cause des institutions de la transition et leur a fait comprendre que fondamentalement leurs visions ne sont pas différentes. Ils disent avoir précisé aux responsables du FDR que les présentes assises ne vont pas remettre en cause les institutions. Nous ne voulons pas d'un Etat d'exception qui nous mettra dos à dos avec la communauté internationale, nous avons une bataille à mener, celle de la libération du nord, précise Mountaga Tall. Ousmane Ben Fana Traoré de renchérir " il n'est pas question de remettre en cause les institutions de la transition, nous allons compléter ce qui peut l'être ".
S'agissant toujours d'une remise en question des institutions, le coordonnateur de la CSM s'est voulu précis. Pour Mountaga Tall, il est clair que de nouvelles institutions ne peuvent pas être créées en dehors d'un référendum. Et on ne peut pas parler d'un référendum au moment ou plus de la moitié du pays est occupée.
A la CSM, on estime que tous les efforts doivent être faits pour que les uns et les autres puissent s'accorder rapidement. Si jamais nous restons désunis alors que le nord est occupé, nos frères et sœurs subissent le martyr et personne ne nous pardonnera. " L'honneur du Mali est de montrer un visage uni à la communauté internationale, prouvons que nous sommes capables de mettre le Mali au dessus de tout " déclare t-on. Avant d'ajouter " il faut attendre le temps qu'il faut pour que tout le monde vienne ".
Seront-ils entendus par les organisateurs, les prochains jours nous édifieront.
Abdoulaye DIARRA