Mali: en l'absence de Dioncounda Traoré, la continuité est assurée

25 Mai 2012 - 09:34
25 Mai 2012 - 10:20
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[caption id="attachment_63026" align="alignleft" width="350" caption="Cheick Modibo Diarra, Premier ministre malien du gouvernement de transition. © AFP"][/caption] Le président de la transition malienne, Dioncounda Traoré, est actuellement en France pour subir des examens médicaux après son agression lundi 21 mai. Mais le gouvernement se veut rassurant : la continuité de l’Etat est assurée, il n’y a pas de vacance du pouvoir. Et le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, continue à diriger le travail de son gouvernement.
L'incapacité de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) à réagir aux derniers soubresauts maliens révèle l'embarras dans lequel se trouve aujourd'hui l'organisation ouest-africaine. Des sanctions qui mettraient le Mali sous embargo ne peuvent être prises pour le moment car officiellement, l'accord signé dimanche par les protagonistes maliens n'a pas été dénoncé. La Cédéao affiche donc une position d'attente et n'appliquera vraisemblablement les sanctions que si la ligne rouge est franchie, dans le cas par exemple ou le capitaine Sanogo accepterait d'occuper le fauteuil présidentiel comme le lui demandent les groupes d'activistes hostiles à Dioncounda Traoré, ou dans le cas ou le président de la transition se verrait empêché de rentrer pour exercer son mandat. Reste une inconnue : Dioncounda Traoré mis sous pression depuis des semaines et agressé physiquement lundi dernier peut-il démissionner ? Dans cette hypothèse, la Cédéao subirait un désaveu et l'organisation régionale pourrait en conclure qu'elle est face à un nouveau coup d'Etat à Bamako.
La Cédéao à la peine L'incapacité de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) à réagir aux derniers soubresauts maliens révèle l'embarras dans lequel se trouve aujourd'hui l'organisation ouest-africaine. Des sanctions qui mettraient le Mali sous embargo ne peuvent être prises pour le moment car officiellement, l'accord signé dimanche par les protagonistes maliens n'a pas été dénoncé. La Cédéao affiche donc une position d'attente et n'appliquera vraisemblablement les sanctions que si la ligne rouge est franchie, dans le cas par exemple ou le capitaine Sanogo accepterait d'occuper le fauteuil présidentiel comme le lui demandent les groupes d'activistes hostiles à Dioncounda Traoré, ou dans le cas ou le président de la transition se verrait empêché de rentrer pour exercer son mandat. Reste une inconnue : Dioncounda Traoré mis sous pression depuis des semaines et agressé physiquement lundi dernier peut-il démissionner ? Dans cette hypothèse, la Cédéao subirait un désaveu et l'organisation régionale pourrait en conclure qu'elle est face à un nouveau coup d'Etat à Bamako.
L'étrange silence du capitaine Sanogo Où se trouve le capitaine Amadou Sanogo ? Toutes nos sources le confirment : à Kati, quartier général de l’ex-junte. Le seul signe de vie qu’il a récemment donné est par écrit. Il condamnait dans un communiqué l’agression dont a été victime le président Dioncounda Traoré. Autre question : pourquoi n’entend-on plus le capitaine ? Pourquoi ne le voit-on plus ? Il ne veut pas du tout donner l’impression de gêner la transition, répond un de ses proches. En fait, ici, même le silence du capitaine dérange et inquiète. Ses partisans civils lui ont demandé de prendre la tête de la transition. Un site d’informations local affirme qu’il a décliné la proposition. Mais en réalité, il n’a jamais officiellement dit « j’accepte », ou « je n’accepte pas ». Le doute plane, et seule une prise de position claire de celui qui a un statut d’ancien chef d’Etat du Mali, peut éclaire les lanternes. En revanche, d’après nos informations, la situation au nord l’inquiète. Il en a encore parlé jeudi 24 mai avec des proches. Pour le capitaine, la principale priorité pour le Mali reste la reconquête des trois régions du nord du pays. N’a t-il pas envie de s’occuper du commandement mlitaire ? Réponse d’un de ses proches déjà cité : « Nous n’en avons pas parlé ».  
rfi / vendredi 25 mai 2012

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