L’armée se dote d’avions de combat : Où est passé le président de la commission défense de l’Assemblée nationale ?

L’acquisition de 6 avions de combat par le gouvernement fait polémique dans l’entourage du député Karim Kéita. Celui-ci avait jeté son dévolu sur une société française. Mais, en procédant à la commande de six avions à une société brésilienne, le gouvernement voulait couper l’herbe sous les pieds du président de la commission défense de l’Assemblée nationale.

17 Juin 2015 - 14:23
17 Juin 2015 - 14:24
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[caption id="attachment_1015532" align="alignleft" width="350"]A-29 Super Tucano A-29 Super Tucano[/caption] Contre la volonté du président de la commission défense de l’Assemblée nationale, le gouvernement vient de passer commande de six avions de combat. L’annonce a été faite, lundi au Salon de l’aéronautique à Paris, par le directeur de l’entreprise brésilienne spécialisée dans la vente des appareils militaires. Le  déplacement à l’extérieur du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, dans la capitale française rentre dans ce cadre. L’achat de ces appareils qui vont servir à contrôler nos frontières, à lutter contre le terrorisme et d’autres activités illicites dans notre pays, ne fait pas que des heureux. Le fils du président de la République et tout-puissant président de la commission défense de l’Assemblée nationale avait sollicité les services d’une société française dans le domaine. Fabriquant des appareils de type "Gazelle", cette société était le choix de Karim Kéita.   Cinglant revers Sitôt son intention de l’imposer aux autorités maliennes connue, des voix se sont élevées pour dénoncer son attitude, qualifiée d’exhibitionnisme. Des sources disent même qu’au sein de la Grande muette, la posture de "2-K" (Karim Kéita) n’a pas été bien perçue, car le choix et la qualité des appareils de combat destinés à l’armée ne relève pas de ses prérogatives. Certes, il est le président de la commission défense de l’hémicycle, mais de là à vouloir se substituer au gouvernement qui a lourde tâche de gérer cette question qui requiert au demeurant un minimum de discrétion, il y a un pas de trop que le député et "Fiston National" a franchi. Sans oublier que la démarche du député a irrité d’autres partenaires qui ont du mal à comprendre son immixtion dans un tel marché. Pour toutes ces considérations, le gouvernement a pris la sage décision de se ranger du côté d’un autre fournisseur d’avions de combat, en toute en indépendance. Un tel acte de défiance ne peut se faire sans susciter la colère de celui qui est devenu, selon une bonne partie de l’opinion, un ministre plus qu’un député. Et pour masquer son mécontentement, il a fait croire que le Mali a été dissuadé d’acheter des avions "Gazelle", ce qui était pourtant de sa propre initiative. En tout cas, cette fois, le gouvernement a pris ses responsabilités face à un président de la commission de défense qui devient de plus en plus dérangeant. Alpha Mahamane Cissé

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