Nord-Mali : Al-Qaïda instaure une nouvelle stratégie

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Les extrémistes algériens et libyens qui ont suivi leurs leaders d’AQMI au Mali se présentent en « voisins du Maghreb ». Mais pour les habitants de Tombouctou et de Kidal, ce sont des terroristes étrangers.

Pour renforcer ses rangs dans le Nord du Mali, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a une nouvelle stratégie : elle y fait venir ses recrues du Maghreb. Selon des responsables locaux, les militants du Maghreb affluent à Tombouctou, Kidal et Gao pour rejoindre les brigades d’Al-Qaïda. Et aux dires d’un responsable du ministère de la Défense, des centaines de combattants venus de Tunisie, de Libye et du reste du Maghreb sont arrivés au Nord du Mali pour rejoindre Al-Qaïda. Aussi, la communauté internationale tire la sonnette d’alarme sur cette menace grandissante que représente Al-Qaïda après son implantation au Mali. « Nous sommes très inquiets de ce qui se passe au Mali et de l’impact de cette situation sur la région », déclare Antonio Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, qui ajoute : « Nous cherchons à créer les bonnes conditions pour éviter que cette crise ne devienne une menace pour la sécurité mondiale. Il s’agit plus que d’une simple crise régionale : c’est un risque pour la paix et la sécurité dans le monde entier ». Le maire de Tombouctou, Hallé Ousman, explique  que des membres d’AQMI venus de partout circulent désormais librement dans la région. Il poursuit : « Les éléments d’Al-Qaïda peuvent entrer et sortir à tout moment. C’est une chose qui est devenue habituelle pour nous. Ils peuvent passer devant vous sans être observés ». Le maire de Tombouctou a également   exprimé ses inquiétudes concernant la manière dont les terroristes se comportent avec les populations locales. « Ils sont entrés de force dans les magasins d’alimentation et ont distribué de la nourriture aux habitants. Ce qui n’est approuvé par aucune religion parce qu’ils prennent la nourriture de force et la distribuent selon leurs propres règles », martèle-t-il avant d’interroger : « La question qui se pose maintenant est la suivante : comment vont-ils continuer à distribuer de la nourriture lorsque les magasins vandalisés seront vides ? ». Et de conclure : « Ils nous empêchent de pratiquer nos coutumes et de nous rendre sur les tombes le vendredi. Ils ont même détruit nos lieux sacrés, ce qui nous rend furieux ».

Quant à Ibrahim Ag Asa, un habitant de Tombouctou, il affirme qu’il a vu, de ses propres yeux, des éléments armés d’Al-Qaïda non maliens : « Ils viennent vraisemblablement de Tunisie, d’Algérie et de Libye. Mais je n’ai vu aucun Marocain, ou du moins, je n’ai entendu personne d’entre eux parler en dialecte marocain ». Pour gagner la sympathie des populations locales, les militants étrangers venus du Maghreb distribuent de la nourriture aux personnes déplacées dans les faubourgs de Tombouctou. Mohamad Ag Ali, un négociant en bétail, les a entendus dire : « Nous sommes vos voisins, et notre but est de faire passer le message d’Allah parmi nos frères ». Mohamad ajoute : « Certaines personnes avaient vraiment peur, d’autres avaient faim et voulaient à manger, et n’ont donc rien contredit de ce qu’ils disaient ». Il souligne que la colère des populations devient de plus en plus vive contre ces vandales, notamment après la destruction, le 3 mai, du tombeau du Saint de Tombouctou, Sidi Mahmoud Ben Amar. Pour sa part, l’imam de la mosquée Belferandi, Dawood Ag Mohamad, déclare : Je n’ai pas personnellement rencontré les nouveaux groupes dont on dit qu’ils sont entrés dans Tombouctou, mais j’ai  entendu plusieurs personnes dire qu’ils étaient venus dans la ville pour y renforcer la présence d’Al-Qaïda ». Cette information n’est donc pas rassurante car elle ne donne pas l’impression qu’Al-Qaïda s’apprête à quitter Tombouctou dans les prochains jours. L’apparition de militants armés originaires du Maghreb n’est pas un phénomène qui se limite à Tombouctou. D’autres villes comme Kidal (à l’extrême Nord-est du Mali) font également face à un afflux de combattants étrangers d’AQMI. Tout cela ne sert qu’à isoler un peu plus une région déjà éloignée et aux prises à maintes difficultés. Le week-end dernier, les habitants de Kidal ont aperçu des leaders d’Al-Qaïda dans leur ville. Khaled Abou El Abass, alias « Mokhtar Belmokhtar » ou « Laaouar », chef de la katibat d’AQMI qui couvre l’Algérie, le Tchad, le Niger, la Mauritanie et le Mali, a visité la ville. Abdelhamid Abou Zeid (de son vrai nom Mohamed Ghadir) a également été repéré à Kidal. Actuellement, c’est le chef de la brigade « Tariq ibn Ziyad » qui dirige les opérations d’AQMI, de la province de l’Adrar jusqu’à la frontière nigérienne. Le principal Lieutenant du chef d’AQMI (Abelmalek Droukdel), Yahya Abou Al-Hammam alias « Jemal Oukacha », a également été vu en compagnie de ses collègues d’AQMI. Le mois dernier, Ansar al-Din avait installé ce ressortissant algérien et émir d’Al-Qaïda au poste de gouverneur de Tombouctou. Cette nomination du faisait partie d’un accord de partage du pouvoir entre le groupe islamiste et Al-Qaïda. La situation à Kidal a contraint des familles à fuir vers l’Algérie ou le Niger voisins. Seules restent sur place les personnes qui ne peuvent partir et les éleveurs de bétail incapables de trouver un abri pour leurs animaux. En attendant, la Charia islamique impose d’autres contraintes aux habitants du Nord.

Jean Pierre James

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Cher participant de maliweb vous savez on a trop parlez voila ce que je propose a partir d’aujourd’hui si on peut toust reagir a toute sorte d’article publier sur maliweb meme le journal de maliweb et tout autre cite de ce genre a dire seulement « ON VEUX LA LIBERATION DU NORD ABAT LA TRANSITION ABAT LE POUVOIR SEULEMENT LA LIBERATION DU NORD » C’EST une PROPOSITION si quelqu’un a un autre solgant meilleur que ca qu’il propose je veux qu’on passe toute la journee la nuit a envoye ce meme solgant au tant qu’on peu a chaque munite a chaque instant a tous les article j’espere je me fait comprendre. essayons cela voir et arretons de commente quoi que se soit qui est poste sur maliweb svp!svp! pour l’amour de DIEU

  2. la faute à ATT ki disait kil veut pas la guerre car, il n’avait pas eu l’opportunité de faire un autre mandat. Sinon, tte cette situation est de lui. S’il y a kelk1 à mettre à la disposition de la TPI, c’est bien lui. les conséquences seront partout dans le monde. Si on croit ça va se limiter au Mali seulement, attendons.

  3. la voie compaoré est salutaire .je me demande si la cedeao lui demande les conduites a tenir avant résolution .ces gens là c’est pas drapeau ils demandent .c’est de diriger le monde a partir du sahel.ils ont la nostalgie de l’aire att. donc compaoré ,c’est toi seul qui doit fournir les directives a suivre ,car étant le médiateur.

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